12 000 milliards de dinars de manque à gagner en raison de l’évasion fiscale!

 Boubekeur Sellami, président de l’Association nationale des conseillers fiscaux algériens (ANCFA) a indiqué que les dettes fiscales de l’Etat s’étaient établies autour des 12 000 milliards de dinars, soit plus de 150% du budget de l’Etat pour une année.

Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, le président de l’ANCFA a souligné que l’Algérie enregistrait un déficit de 40% de la fiscalité pétrolière.

Une situation qui s’explique, selon lui, par «le manque d’efforts dans le sens de faire de la fiscalité pétrolière un élément secondaire».

Boubekeur Sellami a tenu à rappeler, par ailleurs, que «pendant les années 1970, la recette fiscale hors hydrocarbures en Algérie, en Arabie saoudite, à Oman, au Qatar et Emirats arabes unis (EAU) était de l’ordre de moins de 1% alors qu’elle se situe aujourd’hui à 20% au moment où elle ne dépasse pas les 2 pour cent en Algérie».

L’interlocuteur a affirmé que l’économie algérienne est une économie de la rente qui dépend des hydrocarbures et que «le système fiscal en Algérie est instable et complexe et non-équilibrée qui pèse lourdement sur catégorie minoritaire alors qu’il fallait élargir la base fiscale, notamment aux entreprises».

A ce titre, il a proposé au ministère des Finances et à la Direction des impôts de compter sur l’avis des experts et d’élargir le débat et la consultation afin de combler toutes les lacunes, réduire la pression, accroître la base fiscale et d’appliquer la loi.

Sellami a fait savoir qu’il y avait 1300 conseillers fiscaux éparpillés, estimant la profession de ces derniers est régie de manière anarchique et qu’elle n’est pas assujetti ni aux taxes ni à l’impôt.