A la veille du Ramadhan, les imams montent au créneau!

Des dizaines d’imams -relevant de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des Affaires religieuses- se sont rassemblés mardi devant le siège de l’Ugta où ils ont récité des versets du Saint Coran, dénoncé l’offense contre le référent religieux  et les partisans de l’Islam du juste milieu, tout en menaçant de durcir le ton et de manifester devant la présidence de la République si leurs revendications ne sont pas prises en charge.

Djelloul Hadjimi, secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des Affaires religieuses a dénoncé mardi, en marge du congrès national de son syndicat, la marginalisation dont font l’objet les imams et leur Coordination, qui sont traités, à ses yeux, comme des étrangers du secteur. Hadjimi a également condamné une marginalisation programmée du ministère de tutelle à leur égard bien qu’ils soient les fervents défenseurs du référent religieux national.

Pour lui, cette action se veut un avertissement à l’endroit de la tutelle, ajoutant que faute de quoi, ils durciront le ton, investiront la rue et se regrouperont par centaines devant le palais de El Mouradia.

Revenant sur la polémique provoquée par la fetwa de cheikh Ferkous, le secrétaire général de la Coordination a fait appel à tout le monde de respecter à la fois le référent national,  autrui et la majorité sunnite en Algérie.

Par ailleurs, il a réitéré le respect de la Coordination aux différents  référents religieux, insistant sur le respect du courant malékite en Algérie, tout en rejetant des agendas étrangers et autres idéologies suspectes.

En outre, il a interpellé le président de la République pour leur rendre justice, mettre fin aux violations des droits de l’imam, ajoutant que celui-ci est doublement pénalisé par l’incapacité matérielle et la marginalisation.

Zahira Medjrab / Traduit par: Moussa. K.