Benflis:”L’affaire de la cocaïne écorne l’image de l’Algérie”

Le président de Talaie El Houriyet, Ali Benflis a vivement critiqué ce qu’il a appelé “le manquement à l’obligation de réserve après l’annonce de hauts responsables de leurs attitudes vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle”, estimant que “ce comportement illustre la domination et la mainmise de l’Exécutif sur toutes les institutions de l’Etat tout en ignorant le principe de séparation des pouvoirs”.

Par ailleurs, le président de Talaie El Houriyet a exprimé samedi sa “parfonde préoccupation” quant à ce qu’il appelle “les scandales successifs” qui renseignent à ses yeux “d’un degré avancé d’effondrement des institutions gangrénées  par la corruption, la fraude à tous les niveaux ainsi par l’impunité criante à laquelle recourent ceux qui profitent de ce phénomène ; qui s’étend aux établissements et aux administrations censés veiller à l’application de la loi”.

Le communiqué sanctionnant les travaux du bureau politique de Talaie est revenu sur l’affaire de 7 quintaux de cocaïne saisis fin mai dernier au port d’Oran, qui vient de “confirmer l’ampleur du crime et du rôle et l’implication de l’argent, notamment l’argent sale”.

D’après le même communiqué, “l’affaire de la cocaïne n’est guère une simple affaire pénale compte tenu de l’ampleur du trafic de ce fléau, des secteurs concernés, son étendue internationale ainsi que les sommes colossales qui en découlent. Ce qui constitue une menace pour la sécurité nationale et la stabilité du pays et écorne et terne l’image de l’Algérie à l’étranger…Il suscite également plusieurs interrogations qu’il faut éclaircir”.

 Pour les militants du parti de Ali Benflis, “il s’agit d’une opportunité historique pour engager un débat politique exhaustif à la veille de présidentielle de 2019 qui débouche sur un consensus qui sortira le pays de la crise, et ce à travers l’adoption d’une feuille de route permettant graduellement à mettre en place un régime démocratique qui consacre la citoyenneté et la primauté de la loi”.

A ce propos, le parti a salué “le travail vigilant et les efforts déployés par l’armée nationale populaire et les services de sécurité qui luttent et combattent le terrorisme et le crime”.

La même formation n’a pas manqué de revenir également sur la tranche à billet décidée par le gouvernement Ouyahia, soutenant que “le contrôle des billets de banque imprimés ne puisse avoir de crédibilité que si cette tâche est confiée à une instance véritablement indépendante”.

Imène. A. / Traduit par: Moussa. K.