“Doit-on mettre des Gilets verts pour faire entendre notre voix?”

Le Conseil français de culte musulman (CFCM) a menacé d’emboîter le pas aux Gilets jaunes, ayant fait bouger les lignes en France et contraint les responsables à revenir sur leurs décisions, et de porter des “Gilets verts” pour exprimer leur refus au traitement que les autorités françaises lui ont réservé, notamment en ce qui concerne la gestion de la 2^e religion dans l’Hexagone.

Le ras-le-bol du CFCM intervient en parallèle avec la rencontre que présidera ce lundi 7 janvier à l’Elysée, le président français, Emmanuel Macron, et au cours de laquelle il sera question de réfléchir sur les modalités de gestion de l’Islam dans ce pays laïc.

“Le 7 janvier, le président français Emmanuel Macron réunira des personnalités musulmanes, dont la sélection est confiée au ministère de l’Intérieur. Ces mêmes services ont écarté d’autres personnalités, ce qui est de nature à rappeler l’islam colonial, car ce n’est plus le CFCM qui a choisi les membres, mais des fonctionnaires (…) qui ont décidé ainsi”, a indiqué un communiqué signé Abdallah Zekri, délégué général du CFCM et président de l’Observatoire contre  l’islamophobie.

Selon Abdalah Zekri, le président du CFCM, Ahmet Ogras a contesté auprès des conseillers du président français pour ne pas avoir consulté l’organisation qu’il préside afin de donner des propositions sur des personnalités réputées pour leur souci accordé à l’Islam en France, ou des personnalités les plus représentatives sur le terrain.

Pour le responsable du Conseil, les agissements des autorités françaises poussent le CFCM à la révolte, soutenant que les membres de cet organisme sont considérés par l’administration française comme des “indigènes de la République”.

Par ailleurs, le Conseil a appelé les autorités françaises à ce que les musulmans et les membres du CFCM soient traités sur même pied d’égalité et avec respect comme les autres responsables des différents cultes et de veiller à l’égalité de traitement.

“Il y a les Gilets jaunes, doit-on mettre des Gilets verts à notre tour pour que l’on puisse s’exprimer autour de la table de la République?”, s’est interrogé l’Organisation d’un ton menaçant.

Sofiane. A. / Traduit par: Moussa. K.