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Les chômeurs se lèvent tôt et se transforment en Molières de la rue

Drague à la sortie des lycées et universités

Echoroukonline
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Drague à la sortie des lycées et universités
Caricaturiste Fatah Bara

Des années après la sortie de la célèbre chanson du Roi du Rai, Cheb Khaled “Trig ellissi”, des centaines de jeunes garçons s’inspirent encore et toujours de ses paroles, ils font la queue devant les lycées et les universités, et espérant un seul regard, un murmure ou un geste d’une fille… Echorouk El Arabi, a suivi discrètement quelques uns d’entre eux pour démontrer que les méthodes de drague n’ont pas évolué, bien au contraire!

Certains mettent ses agissements sur le dos du chômage et du vide social, et affirment qu’ils ne comprennent pas ce qui leur arrive jusqu’à ce qu’ils se retrouvent à se pomponner et se lisser les cheveux à la kératine, à porter des jeans déchirés sans oublier les accessoires, pochette et boucles d’oreilles, pour aller trouver l’amour mais à leur façon …C’est alors que l’heure de la drague et du harcèlement a sonné. De belles, jeunes et innocentes gazelles sont enfin là toujours accueillies par un comité aux mots doux et charmeurs, et les fameuses demandes de numéros de téléphone, beaucoup y répondent favorablement bien qu’elles soient conscientes qu’elles ne sont pas «les seules et uniques», mais restent convaincues qu’elles ne sont en aucun cas des victimes, et pourtant à chaque fois que la cloche sonne, elles tombent bel et bien dans les filets de leurs harceleurs.

Hashtag drague, Hashtag lycée!

Il faut le voir pour le croire, l’on se demande comment à l’époque de Facebook et Instagram, “l’amour passionnel” d’Omar pour la fille des voisins peut exister encore… et pour satisfaire notre curiosité, nous avons suivi un jeune homme habitué de ces techniques de drague de rue, sur sa moto, il accoste une jeune fille avec des expressions que nous ne comprenons pas de suite “Wach Mami … Wach Drana”, comme s’il s’agissait d’une symphonie…Nous avons aperçu un autre murmurait à l’oreille de sa coquêtte “Ghir nti li neddik” ( tu seras ma promise), et un troisième qui ,selon ses dires, était prêt à vendre l’or de sa mère pour ses beaux yeux! Mais le plus surprenant était le quatrième cas que nous avons rencontré qui abordait une jeune demoiselle en lui demandant s’il ne lui manquait rien, si elle n’avait pas besoin de crédit sur son téléphone, qu’il était prêt à en lui envoyer si elle lui donnait son numéro! C’est là où je me suis vraiment rendu compte que les techniques et les mots employés autrefois ont totalement changé, dans le temps c’était tout de même respectueux, propre et ça avait un certain charme, ce temps là est révolu a priori!

Du côté des filles, il y a deux catégories, celles qui ne se laissent pas faire, et qui sont soumises aux différentes insultes et menaces et celles qui excellent dans le domaine et qui font tout pour attirer leur proie et prétendent se faire embêtées.

Des jeunes filles intéressées dans nos rues

Avant, nous entendions parler de ces dérives que dans les pays du Golfe où les jeunes hommes se servaient de leurs biens pour attirer l’attention, (voiture de luxe …), mais aujourd’hui pas besoin d’autant de moyen devant les lycées ni 4X4, ni décapotables, juste des véhicules avec des moteurs sports intégrés qui font du bruit, il suffit d’un passage à grande vitesse pour que les jeunes filles s’emballent et l’échange de contacts et de numéros se multiplie. Même constat pour les conducteurs de motos qui se sentent comme des Rock stars devant les portails des lycées. Ils leur vendent du rêve et les font espérer des histoires d’amour comme dans les séries turques.

La situation n’est pas très différente au sein des universités…En l’absence de contrôle, grand nombre de jeunes s’introduisent à l’intérieur même des couloirs et des classes de cours, telle une invasion de jeunes téméraires qui ne font aucune différence entre la Chimie et la Physique, se faufilant sur le Campus, ils se mettent à harceler les étudiantes parfois même devant le personnel sans que ce dernier n’intervienne.

Asma, étudiante à l’Université d’Alger, raconte: «Nous sommes parfois victimes de harcèlement à l’intérieur même de l’Université. Des jeunes hommes qui n’ont aucun rapport avec la faculté et qui ne font carrément pas d’études sont comme chez eux ici, souvent ils sont de mèche avec les gardiens et personne ne peut les arrêter».

Le narcissisme masculin à l’algérienne

Cette génération de dragueurs au look qui laisse à désirer, au caractère têtu et égocentrique, a la capacité de se transformer très vite de petit chats mielleux à un tigre féroce à la langue bien rugueuse dès lors qu’une jeune femme ose le recaller!!!

Les rues algériennes pullulent de poètes en herbes qui ne demandent qu’à régaler les jeunes demoiselles de leurs œuvres, enfin…… pas toujours, un seul conseil aux parents de celles-ci: gardez un œil sur vos filles à la sortie du lycée!

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