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Après les excuses de la Belgique pour son passé colonial au Congo

Emmanuel Macron va-t-il emboîté le pas au roi Philippe dimanche prochain?

Echoroukonline
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Emmanuel Macron va-t-il emboîté le pas au roi Philippe dimanche prochain?
Echoroukonline

Le roi Philippe de la Belgique a mis les autorités françaises dans l’embarras après avoir présenté «ses plus profonds regrets pour les blessures» infligées lors de la période coloniale belge en République démocratique du Congo, qui a célébré mardi le 60e anniversaire de son indépendance.

«La période coloniale qui a suivi (jusqu’en 1960) a également causé des souffrances et des humiliations. Je tiens à exprimer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés», a écrit le roi Philippe dans sa lettre adressée au président du RDC Félix Tshisekedi.

Ces excuses interviennent dans un contexte marqué par une tension sans précédent dans les relations entre l’Algérie et la France. Cette tension qui remonte à plus d’une année et demie était provoquée en partie par le dossier relatif au passé colonial ainsi que la tentative de l’ancien colonisateur de s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Algérie.

En effet, la Belgique est un des pays européens qui a occupé des pays africains, comme le Rwanda, le Congo. Rappelons que même après sa reconnaissance de l’indépendance du Congo, la Belgique est impliquée dans l’assassinat de l’une des principales figures de l’indépendance de ce pays africain, à savoir Patrice Lumumba.

Les excuses du Royaume de Belgique pour son passé colonial coïncident avec le retrait de la statue du roi Léopold II accusé d’avoir tué dix (10) millions  de Congolais à l’époque coloniale.

Cette démarche constitue un prolongement de celle prise en 2018 après l’installation au cœur de Bruxelles d’une statue d’un des artisans de l’indépendance du Congo, Patrice Lumumba.

Ce geste louable des dirigeants belges qui intervient à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance du RDC (30juin 1960), devrait mettre les voisins français dans l’embarras dans la mesure où l’Algérie s’apprête elle-aussi à célébrer le 58e anniversaire du recouvrement de l’Indépendance (5 juillet 1962).

Rappelons que les crimes commis par l’occupant français en Algérie dépassent largement ceux perpétrés par l’armée belge au Congo.

Bien que les trois présidents français qui se sont succédés ces treize dernières années, en l’occurrence Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron ont tous reconnu la cruauté du colonialisme français mais aucun d’eux n’a osé présenter des excuses aux autorités algériennes.

En vérité, la Belgique n’est pas le seul pays à avoir présenté ses excuses à son ancienne colonie car la France s’était déjà excusée auprès de Madagascar et l’Allemagne avait elle-aussi présenté ses excuses à la France pour les crimes nazis.

Au lieu de présenter ses excuses pour passé colonial cruel, la France -sous Jacques Chirac- avait en revanche adopté le 23 février 2005 une loi glorifiant le colonialisme.

La France va-t-elle enfin le faire dimanche prochain?

De l’avis des observateurs, la France n’est pas prête pour s’excuser auprès des autorités algériennes, du moins actuellement, car les officiels de ce pays savent bien comment préparer des débats autour des dossiers plutôt moins importants, entre autres la restitution des crânes des résistants algériens et de l’archive algérienne.

Les Algériens sont par ailleurs incapables de promulguer une loi incriminant les crimes commis par l’armée française.

Mohamed Meslem / Traduit par: Moussa. K.

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