Erdogan: «L’Algérie peut jouer un rôle incontournable en faveur d’une solution politique en Libye»

Le président turc Recep Tayyip Erdogan  a déclaré que «l’Algérie est le pays voisin le plus important de la Libye et qui pourra jouer un rôle essentiel dans le processus politique», expliquant avoir «évoqué la situation en Libye avec la chancelière allemande Angela Merkel qui a effectué une visite en Turquie la semaine dernière».

Confiant à des journalistes à bord de l’avion qui le transportait lundi de l’Algérie vers la Gambie, le président turc a dit à propos du dossier libyen: «Il faut arrêter Haftar qui a fui Moscou et Berlin et violé l’accord de cessez-le-feu devant restaurer la paix en Libye et d’avancer dans le processus politique».

«Haftar commet, a ajouté le président turc,  des actes ignobles en Libye. Nous suivons la situation et continuons jusqu’au bout à faire tout ce qu’il faut».

«J’ai dit clairement à Merkel qu’ils prenaient mauvais parti car Haftar est un menteur. Ils offrent une chance de gâter le menteur. L’Égypte, et le gouvernement d’Abu Dhabi sont ses plus importants soutiens et la Russie par le biais des mercenaires de la société “Wagner” – soutenue financièrement par le gouvernement d’Abu Dhabi», a révélé Erdogan.

«Toutes les armes et munitions acheminées vers Libye proviennent du gouvernement d’Abu Dhabi. En tout cas, l’achat des armes n’est pas chose difficile tant qu’il y a de l’argent et importe peu de savoir dans quel pays ces armes étaient achetées. Malgré cela Haftar n’a pas réussi à réaliser ses desseins. Bien sûr, il y a eu une résistance du Gouvernement de l’union nationale, notamment la présence du chef de gouvernement Fayez El-Sarraj à sa tête», a-t-il insisté.

Rappelons que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait déclaré, il y a quelques jours, lors d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec le président turc Erdogan avoir convenu avec son hôte d’«œuvrer ensemble en faveur de la concrétisation des résolutions de la conférence de Berlin et de coordonner au quotidien sur l’évolution de la situation dans ce pays».