-- -- -- / -- -- --
إدارة الموقع

Italie: La Première ministre Giorgia Meloni a prêté serment

Echoroukonline
  • 2391
  • 0
Italie: La Première ministre Giorgia Meloni a prêté serment
Reuters
La première ministre italienne Giorgia Meloni et le président italien Sergio Mattarella lors de la cérémonie de prestation de serment au palais présidentiel du Quirinal, a Rome, le 22 octobre 2022.

La nouvelle Première ministre Giorgia Meloni et ses ministres, qui forment le gouvernement le plus a droite et le plus eurosceptique d’Italie depuis 1946, ont prêté serment ce samedi 22 octobre au palais présidentiel du Quirinal a Rome.

La cérémonie s’est déroulée ce samedi matin 22 octobre sous les ors du palais présidentiel du Quirinal, dominant Rome, résidence des papes et des rois d’Italie avant de devenir le siège de la présidence de la République, en présence du chef de l’Etat, le président Sergio Mattarella, a rapporté Ouest France.

Giorgia Meloni, vêtue d’un très sobre tailleur noir, a été la première a prêter serment, suivie de ses deux vice-Premiers ministres issus des deux partis partenaires de sa coalition, Matteo Salvini, le chef de la Ligue antimigrants, et Antonio Tajani, haut responsable du parti Forza Italia de Silvio Berlusconi.

Tous se sont succédé devant Sergio Mattarella pour prononcer, debout, le serment traditionnel : « Je jure d’être fidèle a la République, de respecter loyalement la Constitution et les lois, et d’exercer mes fonctions dans l’intérêt exclusif de la nation. »

Rassurer les partenaires de Rome

La liste des ministres choisis par Giorgia Meloni, qui avec son parti post-fasciste Fratelli d’Italia a remporté une victoire historique aux législatives du 25 septembre avec 26 % des voix, reflète son désir de rassurer les partenaires de Rome, inquiets face a l’arrivée au pouvoir en Italie d’un chef de gouvernement d’extrême droite.

La nomination aux Affaires étrangères, avec le titre de vice-Premier ministre, de l’ex-président du Parlement européen Antonio Tajani, a ainsi été aussitôt saluée vendredi soir par le président du Parti populaire européen, l’Allemand Manfred Weber, comme « une garantie d’une Italie pro-européenne et atlantiste ».

Giorgia Meloni dénonce une menace “inacceptable d’ingérence” de la France

Une première passe d’armes entre l’Italie et la France alors que Giorgia Meloni n’est pas (encore) Première ministre. Celle-ci a dénoncé une menace inacceptable d’ingérence de la France.

Dans un entretien paru ce vendredi 7 octobre dans le grand quotidien italien La Repubblica, la secrétaire d’Etat chargée de l’Europe Laurence Boone fait part de la vigilance de la France a l’égard des politiques menées dans les prochains mois par la coalition de droite et d’extrême droite qui a remporté les élections législatives du 25 septembre.

« On va respecter le choix démocratique des Italiens », dit la dirigeante française. « Nos valeurs […] sont différentes », poursuit toutefois Laurence Boone, qui ajoute: « On sera très attentifs au respect des valeurs et règles de l’Etat de droit. L’Union européenne a fait déja preuve de vigilance sur d’autres pays comme la Hongrie ou la Pologne. »

La secrétaire d’Etat d’Emmanuel Macron évoque notamment la question des droits humains. « Nous devons porter dans les instances de l’UE une voix pour la préservation des droits des femmes, des minorités sexuelles et de toutes les minorités en général. Quand on voit ce qui s’est passé aux Etats-Unis on comprend qu’il faut rester d’une vigilance extrême. » Une allusion a peine voilée aux critiques a l’encontre du parti de Giorgia Meloni, Frères d’Italie, accusé notamment de restreindre l’accès a l’avortement dans la région des Marches qu’il dirige.

Une sortie qui a été très fraîchement accueillie par Rome, Giorgia Meloni dénonçant une « menace inacceptable d’ingérence ». «Je veux espérer que, comme cela arrive souvent, la presse de gauche a déformé les déclarations réelles faites par des responsables gouvernementaux étrangers, et j’espère que le gouvernement français démentira immédiatement ces propos», selon Yahoo.

Avec ces déclarations, la ministre française « réplique la gaffe faite par la Première ministre Elisabeth Borne », ajoute Giorgia Meloni. Le 26 septembre, dès le lendemain de la victoire de Giorgia Meloni, Elisabeth Borne avait prévenu que la France serait « attentive » au « respect » des droits humains et du droit des femmes a avorter.

Avec cette sortie, la probable future Première ministre attise a nouveau le sentiment anti-français, l’une des activités favorites de l’extrême droite italienne. Au ministère de l’Intérieur en 2018 et 2019, Matteo Salvini, allié de Giorgia Meloni lors des dernières élections, avait régulièrement critiqué l’action de la police française dans la gestion des migrants.

La nouvelle cheffe du gouvernement italien critique envers la France

La nouvelle cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, se montre depuis plusieurs années critique sur la politique internationale française, et notamment sur son influence en Afrique.

Si la victoire de la cheffe d’extrême droite est saluée par Marine Le Pen ou encore par Eric Zemmour, l’Elysée s’est montré plus prudent, indiquant respecter “le choix démocratique” des Italiens, et appelle la nouvelle cheffe du gouvernement italien a “continuer a œuvrer ensemble”.

Déstabilisation en Libye

Car Giorgia Meloni n’a pas hésité ces dernières années a pointer du doigt certaines politiques françaises, notamment sur Twitter. Elle critiquait en 2018 la responsabilité de la France dans la vague migratoire a laquelle fait face  l’Italie depuis 2015. La présidente du parti Fratelli d’Italia évoquait alors dans une vidéo publiée sur le réseau social, le rôle central de l’Hexagone dans la déstabilisation de la Libye, et notamment dans l’assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a rapporté Europe 1.

“Les irresponsables sont ceux qui ont bombardé la Libye parce que ça les dérangeaient que l’Italie ait un rapport privilégié avec Kadhafi dans le domaine de l’énergie”, expliquait-elle.

Libérer l’Afrique

Et pour Giorgia Meloni, pas question de lâcher le morceau. Un an plus tard, en 2019, lors d’une émission italienne dont un extrait a été aussi publié sur Twitter, Giorgia Meloni brandissait une photo d’un enfant burkinabé travaillant dans une mine. Face caméra, la cheffe du parti Fratelli d’Italia accusait la France de “prendre 50% des richesses des pays” ayant pour monnaie le franc CFA. La France prend tout, “y compris l’or que cet enfant ramasse”, ajoutait-elle, sous un tonnerre d’applaudissements du public.

Depuis, la très probable future cheffe du gouvernement italien multiplie les attaques contre les pays européens influents en Afrique et notamment la France. “Il faut libérer l’Afrique de certains pays européens qui profitent d’elle”, concluait-elle devant le public.

Italie: l’héritière de ‘Mussolini’ aux portes du pouvoir

Le parti d’extrême droite en Italie “Fratelli d’Italia” a remporté près d’un quart des voix lors des élections législatives ce dimanche.

La coalition que le parti post-fasciste forme avec la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi devrait obtenir la majorité absolue au Parlement, a rapporté l’Obs.

Après la Suède, l’extrême droite fait une nouvelle percée en Europe avec la victoire de Giorgia Meloni aux élections législatives de ce dimanche 25 septembre en Italie, où pour la première fois depuis 1945 un parti post-fasciste pourrait gouverner le pays. En restant dans l’opposition a tous les gouvernements qui se sont succédé depuis les législatives de 2018, Fratelli d’Italia (FdI), fondé par Giorgia Meloni, s’est imposé comme la principale alternative et est passé de 4,3 % des suffrages il y a quatre ans a environ un quart des voix (entre 22 % et 26 %) aujourd’hui – selon les premiers sondages de sortie des urnes –, devenant ainsi le premier parti du pays.

Giorgia Meloni, le postfascisme aux portes du pouvoir en Italie

La coalition que Fratelli d’Italia forme avec l’autre formation d’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti conservateur de Silvio Berlusconi, raflerait jusqu’a 47 % des suffrages. Avec le jeu complexe du système électoral, elle devrait s’assurer la majorité absolue des sièges aussi bien a la Chambre des Députés qu’au Sénat.

Giorgia Meloni a prévenu Bruxelles qu’elle exigerait de revoir les termes de la relation de l’Italie avec l’UE: « La fête est finie, l’Italie va commencer a défendre ses intérêts nationaux », a-t-elle mis en garde. Elle réclame notamment une réforme du pacte de stabilité et la renégociation, pour tenir compte de l’inflation, de l’aide colossale de 190 milliards d’euros octroyée par ses partenaires européens a la troisième économie de la zone euro pour se relancer après la pandémie.

Italie: une candidate d’extrême-droite pressentie pour diriger le gouvernement

Giorgia Meloni se verrait bien devenir la première femme a diriger le gouvernement italien. Son parti, Frères d’Italie, dirige la coalition dite “de centre-droit” pour les prochaines élections générales du pays, prévues en septembre. Mais elle représente plutôt un nouvel élan pour la droite ultra-conservatrice en Europe.

La femme politique de 45 ans est actuellement en pleine campagne. Et elle est très soucieuse de l’image de son parti, y compris a l’étranger. Pour preuve, une vidéo diffusée sur YouTube où elle expose, en français, en anglais et en espagnol, certaines de ses idées politiques, a rapporté BFMTV.

“Le visage rationnel du populisme de droite”

Dans les milieux de la droite internationale, Giorgia Meloni a déja obtenu une certaine stature. En septembre 2022, elle a été élue présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR Party) au Parlement européen.

Outre-Atlantique, elle a même été reconnue par Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, comme “le visage rationnel du populisme de droite”, rapporte Marianne. En 2019, elle était invitée au Congrès des conservateurs américains, au même titre que Marion Maréchal ou que le Britannique Nigel Farage.

Un parcours commencé très jeune

Le parcours politique de Giorgia Meloni commence très tôt. Dès les années 1990, elle s’engage au sein du Mouvement social italien, une organisation d’extrême-droite, ainsi qu’auprès de son successeur, l’Alliance nationale.

Elle est élue députée pour la première fois en 2006, dans la région du Latium, où se situe Rome. Elle entre au gouvernement de Silvio Berlusconi en 2008, et y occupe le poste de ministre pour la Jeunesse. Fin 2012, elle co-fonde le parti Frères d’Italie, dont elle est élue présidente en 2014.

Ajoutez un Commentaire

Tous les champs sont obligatoires et votre e-mail ne sera pas publié. Veuillez respecter la politique de confidentialité.

Votre commentaire a été envoyé pour examen, il sera publié après approbation!
Commentaires
0
Pardon! Il n'y a pas de contenu a afficher!