Le FMI met en garde contre la dépréciation du dinar et l’érosion des réserves de change

Le Fonds monétaire international (FMI) a critiqué à nouveau les politiques économique et financière du pays, soutenant dans son tout dernier rapport que la nouvelle stratégie économique de l’Algérie comporte de “sérieux risques”.

L’institution de Bretton Woods a rappelé en effet que la situation financière du pays court de gros risques, dont le plus important serait l’effritement des réserves de change en devise.

Le FMI estime que la production algérienne est maigre et que le financement non-conventionnel, autrement dit la planche à billets, contribue à l’augmentation de la demande des importations.

Pour le Fonds, répondre à la demande repose nécessairement sur l’efficacité des nouvelles barrières économiques qui ne puissent résister aux fluctuations de la balance des paiements, qui elle-aussi entrainerait  une forte baisse des réserves de change, ce qui provoquerait une hausse du taux d’inflation et de surcroît une dégringolade du pouvoir d’achat.

 Le rapport du FMI a indiqué que le gouvernement algérien avait recouru à une série de réformes structurelles, dont des mesures visant l’amélioration du climat des affaires mais qui s’avèrent, selon l’Instance, insuffisantes eu égard aux risques que représente le financement non-conventionnel, mettant en garde contre une intensification des fluctuations au risque de troubles sociaux.

Par ailleurs, il a indiqué que si la balance des paiements continuait de subir des perturbations, cela conduirait inéluctablement à une baisse des réserves de change ce qui accroîtrait du coup les tensions sur le taux de change. Par conséquent, le taux de change augmentera et provoquera une dépréciation du dinar algérien.

Comme il a mis en garde contre les choix économiques du pays qui pourraient éventuellement entraver la croissance et augmenter les risques sur la stabilité financière à moyen terme.

A l’opposé de la position du peuple algérien, l’institution de Bretton Woods soutient que le pays détient nombre de solutions, entre autres l’exploitation potentielle du gaz de schiste et du pétrole qui pourrait améliorer les prévisions à moyen terme, quoiqu’il  y ait des risques imminents, surtout si les prix du brut sont inférieurs à ce qui a été  prévu.

Le Fonds a préconisé à l’Algérie de suivre d’autres politiques économiques, dont la baisse progressive des dépenses publiques, l’utilisation de plusieurs moyens de financement, la baisse progressive du taux de change et l’adoption d’une politique monétaire indépendance en vue de maîtriser le phénomène d’inflation.

Samira Belaâmeri / Traduit par: Moussa. K.