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En soutien à leur collègue de Blida

Les tribunaux d’Alger paralysés par le boycott des robes noires

Echoroukonline
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Les tribunaux d’Alger paralysés par le boycott des robes noires
D.R

Les avocats d’Alger ont boycotté mardi les différentes audiences au niveau des tribunaux en réponse à l’appel lancé par le barreau d’Alger en guise de soutien à leur collègue du barreau de Blida placé sous mandat de dépôt.

Echorouk a constaté le boycott des audiences, dont les avocats ayant tenu à exprimer leur solidarité à un des leurs ont demandé le report des procès, y compris celui de l’assassinat de l’ancien DGSN Ali Tounsi en raison de l’absence de la défense.

Me Chaïb Sadek a indiqué à Echorouk que le boycott décidé à l’unanimité par les membres du barreau d’Alger et du bâtonnier Abdelmadjid Sellini en soutien au barreau de Blida va au-delà des faits pour lesquels est poursuivi leur collègue.

«Le principe ne réside pas dans le contenu mais dans le respect des procédures», a souligné Chaïb, martelant qu’«il n’est pas possible d’emprisonner un avocat avec sa tenue [robe noire] ou en pleine exercice de ses fonctions».

Pour lui, le barreau de Blida aurait pu plutôt arrêter le collègue s’il jugeait que les faits qui lui sont reprochés étaient graves et ce pour qu’il puisse se défendre.

«Nous regrettons le fait qu’il soit placé sous mandat de dépôt au lieu d’être placé sous contrôle judiciaire», a-t-il regretté.

Le membre du barreau d’Alger a jugé qu’il est inacceptable d’incarcérer un avocat quels que soient les faits qui lui sont reprochés.

Et l’avocat d’expliquer: «le soutien affiché au barreau de Blida ne signifie point une pression sur la décision des magistrats, d’autant plus que nous –avocats- appelons à l’indépendance de la justice et la non-interférence dans les décisions et verdicts prononcés par les juges».

Toutefois, notre interlocuteur a estimé qu’«il y a lieu de prendre en considération les spécificités de l’affaire ne serait ce par principe et non pour satisfaire l’accusé ou la personne arrêtée».

«La question concerne plutôt le sort de la profession et non pas la séparation entre la défense et les magistrats car on appartient à la même famille», a indiqué Me Chaïb pour qui l’avocat «contribue à l’édification d’un Etat de droit et l’indépendance de la justice».

Quant aux propos du président du syndicat des magistrats Issad Mabrouk ayant suscité une polémique dans les rangs des avocats, l’interlocuteur a soutenu qu’«il ne fallait pas mélanger tout le monde et occulter les efforts consentis par certains juges qui remplissent dignement leurs fonctions».

«Le président du syndicat des magistrats n’aurait pas dû mettre tout le monde dans le même bain et humilier le métier d’avocat car exposer les problèmes entre avocats et magistrats publiquement et sur les réseaux sociaux ne peut qu’exacerber la situation», a-t-il soutenu.

«Nous souhaitons que, ajoute-t-il, le président du syndicat des magistrats présente ses excuses à la défense qui n’a pour but que de travailler aux côtés des juges et non pas de semer la zizanie et la discorde».

.Ilham Bouteldji / Traduit par: Moussa. K

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