L’Exécutif n’exclut pas le recours à nouveau à la planche à billet

Le ministre des Finances, Mohamed Loukal n’a pas écarté, jeudi, l’éventualité de recourir à nouveau à la planche à billet après avoir été suspendue, il y a six mois.

L’Assemblée populaire nationale (APN) a indiqué sur sa page facebook que le ministre des Finances a affirmé qu’il pourrait éventuellement recourir à la planche à billet, si nécessité il y a.

Pour Mohamed Loukal, le financement non-conventionnel est un crédit à long terme pour le Trésor public, et dont le remboursement est sur 30 ans et avec un taux de bénéfice qui ne dépasse pas 0.5%, soutenant ainsi qu’ « il ne sera pas d’un grand impact sur le Trésor ».

 Au sujet des subventions, le premier argentier du pays a affirmé que les subventions ciblées destinées exclusivemnt aux catégories les plus démunies seront de nature à réduire de manière significative le fardeau qui pèse sur le budget de l’Etat.

Le ministre a tenu à rappeler que le gouvernement avait recouru à une aide technique de la Banque mondiale (BM) afin de définir les meilleurs mécanismes à adopter en vue de réformer les subventions sociales sur « le court terme », avouant par là même que la réforme des transferts sociaux  est «un processus de longue haleine, complexe, et sensible tant au plan économique que social et qu’elle nécessite un programme de réforme global et une étude méticuleuse afin de déterminer des incidences sur le citoyen».

Force est de rappeler que l’Etat consacre annuellement près de 1800 milliards de dinars, qui représentent les transferts sociaux directs.

 « Le déficit du budget de l’Etat est estimé annuellement à environ 1500 milliards de dinars. Si l’on arrive à réduire les subventions directes et indirectes de moitié, on parviendra facilement à remédier à ce déficit », a-t-il soutenu.

Badie Baghdadi / Traduit par: Moussa. K.