Louh:”Tolérance zéro avec ceux qui veulent le retour de l’Algérie vers les années 1990″

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh a annoncé la mise en détention de l’auteur de la campagne sur les réseaux sociaux incitant à asperger les femmes -pratiquant du sport pendant le Ramadhan en tenue de sport- d’acide sulfurique.

En réponse aux préoccupations des députés, le garde des Sceaux a indiqué lundi que des plaintes étaient déposées au niveau de plusieurs wilayas du pays pour sanctionner ceux qui veulent le retour du pays vers les années 1990. “Nous refusons la violence à l’égard des femmes. Un des auteurs de ces crimes a été identifié”, a-t-il indiqué.

D’après les déclarations de Tayeb Louh, le ministère public a traduit en justice la personne qui a incité à asperger les femmes qui pratiquent le sport d’”acide sulfurique”, tandis qu’enquête préliminaire se poursuit en vue d’identifier les personnes à l’origine de la propagation de ladite campagne sur les réseaux sociaux (facebook).

Par ailleurs, le représentant du gouvernement a mis la jeunesse algérienne en garde contre ces pratiques, affirmant que le ministère public s’autosaisit systématiquement pour condamner les personnes impliquées, soutenant que l’identification de ces dernières ne serait guère une tâche difficile étant donné les services de sécurité détiennent des techniques ultramodernes pour traquer les criminels.

“Tolérance zéro avec ceux qui veulent le retour de l’Algérie vers les années 1990 car cela est en contradiction avec l’article 46 de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale”, a-t-il insisté.

Rappelons qu’au mois de carême, un groupe de jeunes a appelé à asperger d’acide les femmes qui font du sport en tenue jugée “provocante”. En effet, cette campagne a pris plusieurs tournures, dont une jeune femme a mis en ligne une vidéo dans laquelle elle se plaignait d’être intimidée par un jeune garçon pour avoir pratiqué du footing aux Sablettes (Alger) peu avant la rupture de Ramadhan (El Maghrib).

En signe de solidarité avec la jeune femme, des dizaines de jeunes filles et de jeunes femmes sont sorties à Constantine et à Alger pour dire que la place de la femme n’est pas exclusivement dans la cuisine.

Imène Aouimer / Traduit par: Moussa. K.