L’UGTA menace de monter au créneau si l’on touche aux acquis des retraités!

Dans un discours que l’on ne lui connaissait pas avant, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a usé d’un langage menaçant vis-à-vis du gouvernement Bedoui, en affichant une intention de hausser le ton si la loi sur la retraite était révisée et si l’on touchait aux acquis et droits des retraités.

Une démarche diamétralement opposée à celle de la Centrale syndicale –version Sidi Saïd- qui servait étouffait, rappelons-le, dans l’œuf toute action de contestation des travailleurs.

C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Hocine Maiza, chargé de litiges au sein de l’UGTA affirmant que celle-ci ne ménagera aucun effort pour faire face à ce nouveau projet de loi sur la retraite qu’il dépeint comme «ligne rouge».

Selon certaines infos, des clauses de ce nouveau projet de loi prévoient entre autres une hausse de l’âge de départ à la retraite soit 65 ans, baisse de la pension de retraite à 60 au lieu 80% du salaire de l’employé et la comptabilisation de la pension sur la base des 10 dernières années de travail au lieu de cinq.

Ce qui n’a pas été du goût de Hocine Maiza qui a insisté sur le fait que l’Union ne laisse pas humilier les retraités et les employés qui sont sur le point de départ à la retraite, et qu’elle défendra bec et ongles les droits des retraités.

Pour sa part, l’Exécutif explique sa démarche par le besoin de couvrir le déficit de la Caisse nationale de retraite (CNR) qui est de l’ordre de 700 milliards de dinars annuellement à en croire les chiffres communiqués par le ministre des Finances, Mohamed Loukal.

En revanche, l’UGTA a mis en avant une série de mécanismes à mettre en œuvre pour améliorer le pouvoir d’achat du citoyen, à savoir notamment la baisse de l’impôt sur le revenu global (IRG). Une revendication qui coïncide avec le débat engagé autour de la loi de finances (LF 2020).

De l’avis des observateurs, les dispositions que contient la nouvelle loi sur la retraire sont perçues comme une « provocation » à l’endroit des Algériens qui souhaitent le meilleur d’autant que le pouvoir d’achat n’a de cesse de diminuer et le dinar  qui continue, quant à lui,  sa descente aux enfers.

Meslem / Traduit par : Moussa. K.