Mali: les dessous du report de la visite de Le Drian

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a reporté sa visite de deux jours au Mali, prévue jeudi et vendredi.

En déplacement jeudi 22 octobre en Tunisie, le chef de la diplomatie français qui devait se rendre ensuite à Bamako a dû reporter son voyage en raison d’un incident technique, selon certains médias – citant son entourage.

Au menu de la visite du chef du Quai d’Orsay –qui n’a pas eu lieu-, une rencontre avec les autorités de la Transition et la signature de 5 conventions de l’Agence Française de Développement pour un montant total de plus de 92 milliards de francs CFA (140 M€), ont rapporté des médias à Bamako.

Des médias maliens –citant des sources françaises- imputent ce report aux vœux du Secrétaire général de l’ONU António Guterres de voir les autorités de la Transition – au pouvoir après le renversement de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK)- engager des négociations avec des djihadistes.

Les mêmes sources estiment qu’il est « aberrant d’engager des négociations avec le patron du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), Iyad Ag Ghaly qui a fait assez de victimes civiles et militaires ».

« La Force Française anti-terroriste Barkhane est-elle à bout de souffle dans le Sahel? Quelle ” mouche a piqué” la Communauté Internationale pour un revirement à 90° dans le but de négocier avec des djihadistes? La France n’a-t-elle plus d’intérêt à défendre au Sahel? Que cache la France? », telles sont les multiples actions que se posent les médias de ce pays du Sahel.

En effet, depuis la libération de la dernière otage française au Mali, Sophie Pétronin, de deux Italiens et le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Soumaïla Cissé, les observateurs ont du mal à comprendre la position de la Communauté internationale qui était, pourtant, farouchement opposée à toute forme de négociation avec des djihadistes, selon les mêmes sources.