Messahel: “La solution à la question sahraouie passe par des négociations directes”

Le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani a imputé à l’Algérie “la responsabilité du conflit autour du Sahara occidental et de la situation des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf”.

Lors de son allocution à la tribune de l’ONU, le chef de l’exécutif marocain a, comme à l’accoutumée, pointé du doigt l’Algérie d’avoir accueilli les “séparatistes”, en faisant référence aux dirigeants du Front Polisario et en lui attribuant la responsabilité politique, juridique et humanitaire de la question sahraouie.

El Othmani qui a conduit la délégation de son pays à l’occasion de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU a appelé “la communauté internationale à inciter l’Algérie à assumer pleinement sa responsabilité en autorisant le HCR à enregistrer et à recenser cette population conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et en réponse aux appels du secrétaire général de l’ONU et des organisations humanitaires spécialisées”.

Par ailleurs, le dirigeant marocain a insisté soi-disant sur la nécessité de trouver “une solution politique, réaliste, pratique et durable”, tout en appelant l’Algérie à assumer sa responsabilité dans “ce conflit régional artificiel”, oubliant éventuellement que la solution qui devait satisfaire tout le monde ne serait autre que l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

A cette même occasion, le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel a appris du  l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler les efforts et les activités qu’il déploie en faveur de la facilitation de la reprise des négociations entre  le Maroc et le Front Polisario.

Au cours de son entretien avec Horst Kohler, le ministre Messahel a réitéré “l’engagement de l’Algérie pour une solution politique, juste, durable, et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidentale”, a indiqué un communiqué du MAE.

“Cette solution ne peut être que le résultat de négociations directes, sans préconditions et de bonne foi, entre les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario”, a ajouté la même source.

A.S. / Traduit par: Moussa. K.