Mohamed Ben Salmane en visite à Alger ce dimanche

Le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane (MBS) effectuera une visite en Algérie ce dimanche 2 décembre alors que des voix s’élèvent contre cette visite, notamment les partis islamistes.

Echorouk a appris de source bien informées que la première visite en Algérie du prince héritier saoudien aura lieu le dimanche 2 décembre. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la tournée de Mohamed Ben Salmane dans la région arabe, en commençant par ses “principaux alliés” en l’occurrence les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Égypte. Ceux-ci avec l’Arabie saoudite avaient, faut-il le rappeler, rompu leurs relations avec le Qatar depuis juin 2017.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel avait reçu, lundi dernier, à Alger le nouvel ambassadeur de l’Arabie saoudite Abdelaziz Ben Ibrahim Hamad El-Omairini qui lui a remis ses lettres de créances l’accréditant en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume d’Arabie Saoudite auprès de la République algérienne démocratique et populaire, a indiqué l’agence de presse officielle saoudienne.

Selon certaines lectures, ce déplacement du MBS en Algérie constituera une occasion pour débattre du dossier du pétrole dont les prix ont considérablement chuté après que Riyadh ait décidé d’augmenter sa production en or noir.

“La visite en Algérie du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane n’a rien à voir avec les cours de pétrole”, a dit le ministre de l’Energie Mustapha Guitouni avant de préciser: ” La visite du prince saoudien est une visite amicale et fraternelle pour le président de la République Abdelaziz Bouteflika”.

Par ailleurs, des voix s’opposent à ce déplacement à l’image notamment du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri et du président du Mouvement El-Bina El-Watani, Abdelkader Bengrina.

Pour ce dernier, “MBS n’est pas le bienvenu en Algérie” dans la mesure où il existe de nombreuses divergences entre les deux pays sur de nombreux dossiers, entre autres le Yémen, la Libye, la Syrie, la Tunisie, la question palestinienne, le Sahara occidental, le blocus contre le Qatar ainsi que l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

Pour sa part, le Parti socialiste des travailleurs (PST) a appelé dans un communiqué rendu public mardi “les citoyens à manifester contre la venue du chef du référent arabe allié du sionisme et de l’impérialisme”.

En outre, il a annoncé être prêt à “participer aux initiatives dénonçant ce déplacement et à assurer sa solidarité avec la lutte des peuples opprimés par l’impérialisme, le sionisme…”.

Abdeslam Sekia / Traduit par: Moussa. K.