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Dans un enregistrement sonore

Ouyahia reconnaît la fraude électorale

Echoroukonline
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Ouyahia reconnaît la fraude électorale
D.R
Ahmed Ouyahia, ancien Sg du RND

Dans un enregistrement sonore qui a fuité et a fait le tour des réseaux sociaux, l’on entend la voix du désormais ex-secrétaire du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, actuellement en prison, reconnaître lors d’un meeting de son parti les fraudes ayant émaillé les élections organisées ces dernières années.

Cet enregistrement remonte visiblement à la période précédant l’élection présidentielle, d’avril 2019 annulée,  dont le RND et les partis de l’alliance présidentielle se préparaient pour annoncer la candidature de Bouteflika pour un 5e mandat consécutif.

Ces propos seraient éventuellement tenus par Ouyahia lors d’une réunion du conseil national du parti en janvier dernier.

L’ancien chef de gouvernement a avoué implicitement la fraude électorale qui a entaché les élections tenues ces dernières années. “Certainement, l’actuel mode d’organisation des élections ne va pas durer. Assurément, dans moins de dix ans on parviendra à organiser des élections plus transparentes et on demandera de mettre en place une commission indépendante des élections. Elles seront transparentes au même titre que celles organisées aussi bien en France qu’en Tunisie”, a-t-il dit.

Par ailleurs, il n’a pas manqué de revenir sur les mœurs et les valeurs au sein de la société. “L’argent sale surgit partout. Vous savez pourquoi l’Algérie est un pays pauvre. Tout simplement, parce que les citoyens ne s’acquittent pas de leurs amendes, y compris le loyer. Même quand ils décident de payer le loyer, des responsables les encouragent à ne pas le faire et ce à des fins électoralistes”, a-t-il soutenu, critiquant dans la foulée les déclarations de l’ancien ministre du Travail, Mourad Zemali au sujet de la non-poursuite des jeunes porteurs de projets n’ayant pas payé leurs dettes auprès de l’Ansej.

“Pour que le pays puisse relever, il faut que ça relève aussi bien du plan spirituel que mental…”, a-t-il estimé.

En effet, l’ancien chef de l’Exécutif n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur son rival de toujours, en l’occurrence le FLN. “Le FLN est un partenaire stratégique pour nous lors de la campagne électorale pour la présidentielle. Mais, après le départ de Bouteflika, le FLN deviendra comme une tente sans piliers. Il se focalise sur le slogan de libération mais il va inéluctablement vers la faillite”, a-t-il estimé.

“N’était pas l’effondrement des prix du pétrole dans les années 1980, on serait aujourd’hui toujours sous l’unipartisme et Chadli Benjedid briguerait son 9e ou 10e mandat”, a-t-il ajouté.

L’ancien chef de file du RND a fait une comparaison entre les événements d’octobre 1988 ayant suivi la chute des cours de pétrole à l’international et la situation socioéconomique que vit le pays à la veille du 22 février dernier. “Nous vivons une situation similaire à celle qui a précédé (les événements du 5 octobre 1988), les réserves de change seront épuisées dans quatre ans. Nous allons recourir à l’endettement pour deux ou trois ans et nous serons en difficulté. Les risques existent toujours”, a-t-il estimé.

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