Prix des voitures: le gouvernement accule les concessionnaires

Le ministère de l’Industrie et des mines a enjoint les concessionnaires autorisés à assembler des voitures en Algérie d’appliquer l’instruction prise il y a vingt jours portant sur la nécessité de faire montre de transparence en matière des prix, affirmant qu’il veille à la protection du citoyen et au suivi du dossier de sorte d’éviter des dépassements.

“L’Etat algérien encourage la politique de fabrication de véhicules et non l’assemblage à travers la hausse du taux d’intégration”, a déclaré lundi le ministre Youcef Yousfi à Bordj Bou Arreridj, insistant sur la fait que: “Nous voulons une transparence dans les prix qui permet à la fois de protéger le consommateur et d’aider le producteur”.

Le ministre de l’Industrie donne, en effet, une impression que le gouvernement n’est pas satisfait des prix appliqués par les concessionnaires. “Les usines qui ont des autorisations d’assemblage en Algérie sont invitées à adopter de la transparence vis-à-vis de leur clientèle”.

Pour lui, la fabrication de voitures sans la sous-traitance “n’a pas de sens”, indiquant que le “but attendu dans l’encouragement en matière de sous-traitance, c’est d’arriver à construire les composants des voitures et d’inciter les fabricants à se lancer dans ce créneau de manière à augmenter le taux d’intégration locale et de contribuer progressivement à la baisse des prix des voitures fabriquées localement”.

La déclaration du premier responsable du secteur d’Industrie intervient vingt jours après l’annonce des prix réels des voitures à leur sortie de l’usine. Ce qui n’a pas manqué de révéler un immense écart entre ces prix et ceux pratiqués réellement par les concessionnaires.

En réaction, des internautes ont mis en ligne via facebook et autres réseaux sociaux une campagne de boycott des voitures montées en Algérie.

Traduit par: Moussa. K.