Réforme de la Ligue arabe: la proposition algérienne reste sans écho!

Comme il fallait s’y attendre, le 29^e sommet de la Ligue des Etats arabes à Dhahran (Arabie saoudite) n’a donné aucun signal en faveur de la réforme de cette instance, initiée par l’Algérie et plusieurs autres pays.

A la veille des travaux de ce 29^e sommet, Abdelkader Messahel, chef de la diplomatie algérienne, avait plaidé pour la réforme de la Ligue de sorte d’être à même de faire face aux multiples défis  auxquels la région arabe est confrontée. Rappelons que ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’Algérie, à travers ses responsables, ait réitéré cette demande.

“L’Algérie insiste sur la nécessité d’opérer une réforme profonde dans le système de la Ligue arabe”, avait indiqué Messahel avant d’ajouter: “cette réforme -extrêmement importante au regard de la situation qui prévaut dans le monde arabe- nous permet d’avoir la libre décision et de résoudre nos problèmes”.

En effet, l’Algérie n’a de cesse d’appeler à une réforme de fond de tous les mécanismes de fonctionnement de la Ligue arabe, de sa gestion et de son appréhension des questions arabes. C’est ce qu’a indiqué Messahel dans un entretien accordé au journal saoudien “Al-Riyadh”, à la veille de la tenue du 29e Sommet de l’Organisation panarabe.

La revendication la plus pertinente reste celle exprimée, par l’Algérie en 2005, par la voix de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, proposant à ce que la présidence du secrétariat général de la Ligue soit assurée à tour de rôle. Une demande qui n’a pas trouvé d’écho auprès des Etats membres de l’Instance panarabe.

Si les dirigeants arabes se sont penchés à Dhahran sur bon nombre de questions, les préoccupations du monde arabe et des Etats membres de la Ligue, dont les Comores et la Somalie, la question de la réforme n’a pas été à l’ordre du jour. Autrement dit, les dirigeants arabes sont visiblement loin d’être unanimes sur cette revendication

L’échec de la réforme de la Ligue s’explique, de l’avis des observateurs, par les mécanismes de gestion de cette instance, dont le système de vote à l’unanimité. De ce fait, tout projet reste tributaire de l’accord de tous les membres, et que cette revendication prônée par Alger serait condamnée à l’échec en présence des membres influents qui s’y opposent.

Traduit par: Moussa. K.