Services secrets et groupes terroristes rendent la situation plus compliquée en Libye

Des observateurs estiment que les derniers développements, les événements qui s’accélèrent en Libye et le fossé qui se creuse davantage entre les belligérants font que ce pays traverse une des périodes les plus dangereuses depuis la chute du régime de Mouammar Al-Kadhafi.

En tirant la sonnette d’alarme, des observateurs préconisent de prôner la solution politique que soutient l’Algérie et de rejeter toute forme d’intervention étrangère.

Pour l’analyste sécuritaire, Ahmed Kerouche, la gravité de sa situation que vit le pays est due à la présence sur le sol libyen des services secrets internationaux et des groupes terroristes, ce qui a avivé, à ses yeux,  la tension et le conflit entre Libyens soutenu par des parties étrangères.

Pour sa part, un analyste politique tunisien a jugé la position algérienne vis-à-vis du conflit en Libye de sage et de sereine dans la mesure où elle refuse toute intervention étrangère et favorise la solution politique et la voie de dialogue entre les antagonistes libyens.

L’interlocuteur a déclaré, lors de son entretien accordé mardi à la Chaîne de I de la Radio nationale, que la participation de l’Algérie et de la Tunisie à la conférence internationale sur la Libye à Berlin était d’une extrême nécessité compte tenu des considérations géopolitique, sécuritaire et la coordination entre Alger et Tunis est de nature à convaincre les belligérants libyens quant à la justesse de cette initiative.

Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), a annoncé de son côté,  mardi, que le conseil de la paix et de la sécurité de l’UA convoquera début février un sommet pour examiner la situation en Libye et au Sahel -en proie à une situation d’instabilité depuis des années-.

Chergui a affirmé que la réunion -qui se tiendra à la veille d’un sommet de l’UA les 8 et 9 février à Addis-Abeba- sera consacrée à la crise en Libye et la prolifération des armes qui a aggravé la situation dans la région du Sahel en sus de l’escalade militaire en Libye.

Ainsi, l’UA compte reprendre en main le dossier libyen et soutenir une solution pacifique et inclusive à la crise qui frappe de plein fouet ce pays et rééditer sa médiation qui a porté ses fruits au Centre-Afrique.