Stora: «Je suis la cible de l’extrême droite française»

L’historien français Benjamin Stora a affirmé qu’Il y a des problèmes d’injustice qui ont été commises dans le temps coloniale en Algérie, soulignant qu’il est la cible en France de l’extrême droite qui lui en veut à cause de ses engagements.

En marge d’un entretien accordé à la Chaîne El Arabia, l’historien a jugé nécessaire un travail de longue durée sur la question de la mémoire de la guerre d’Algérie dans la mesure ou en France notamment ils ont pris un retard certain pour aborder de manière concrète et pratique cette question.

Stora estime indispensable de passer des discours aux actes concrets: « Afin de traiter cette question il faut des structures de longues durées à la fois avec des experts qui pourront se réunir de manière régulière, d’où vient ma proposition de créer une commission et non un simple discours en plus ».

Quant à la question des excuses, Stora dévoile que derrière cette question d’excuses se dissimule en France comme en Algérie des organisations ou personnes qui se réfugient derrière pour ne pas traiter les sujets concrets : « Je n’ai pas de fétichisme de mots, si on veut des excuses pourquoi pas, ce n’est qu’un mot parmi d’autres, ma préoccupation est que je travaille sur cette question depuis 40 ans et je constate qu’il y a énormément de dossiers en souffrance ».

À force de parler de questions idéologiques abstraites, ajoute-il, sans pour autant traiter les sujets concrets à l’instar de l’établissement du nombre de personnes assassinées, enlevées et disparues, la reconnaissance de l’assassinat de Ali boumendjel, grand leader du nationalisme algérien assassiné en mars 1957.

La question d’archives, qu’est ce qu’on doit restituer en Algérie, quel type de négociations doit-on avoir ainsi, la libre circulation des chercheurs entre les deux pays, l’affaire des cimetières en Algérie, doivent aussi être au menu.