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Les Algériens tiennent beaucoup plus à la reconnaissance de la France de ses actes

Tebboune: «Je ne compte pas m’éterniser au pouvoir»

Echoroukonline
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Tebboune: «Je ne compte pas m’éterniser au pouvoir»
D.R

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a affirmé qu’il poursuivrait les gestes visant l’apaisement initiés au début de l’année en cours et qu’il ne compterait pas s’éterniser au pouvoir.

Dans un long entretien accordé au journal français L’Opinion, le président de la République a dit « En principe, j’ai été élu pour un seul mandat. D’ici la fin de ce mandat, j’espère obtenir une situation apaisée où les problèmes sociaux et économiques seront en partie réglés. C’est une transition qui ne dit pas son nom. Il faudrait d’autres conditions pour que je réfléchisse à une nouvelle candidature », niant toute intention de créer un parti politique à l’avenir.

« Je me suis porté candidat à la présidentielle au nom de la société civile et des jeunes », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le chef de l’Etat a réitéré son engagement de poursuivre la politique d’apaisement, soutenant que « Ces gestes vont se poursuivre et visent à l’apaisement », ajoutant que « Beaucoup pensent que nous sommes entrés dans une phase de répression. C’est faux ».

« L’opposition et la société civile sont indispensables », a-t-il soutenu, ajoutant que « Seul un Etat fort et juste peut asseoir la démocratie, le contraire amène l’anarchie et le chaos ».

«Le 22 février 2019, 13 millions d’Algériens sont descendus dans la rue pour exiger le changement. La pose de cette première pierre est la Constitution qui mettra fin aux dérives passées en atténuant le rôle du président et en renforçant le contrôle du Parlement sur l’exécutif », a indiqué le locataire du Palais de El Mouradia.

Concernant le système de gouvernance, Tebboune a fait savoir que « Nous n’avons pas opté pour un système purement parlementaire » car « Celui-ci poserait des problèmes de gestion de la démocratie car cela nécessite une pratique sur des générations, voire des siècles ».

Pour lui, la deuxième pierre posée sera la réforme du Code électoral, soutenant que « la loi électorale chassera l’argent sale des scrutins et freinera le pouvoir des lobbies », estimant qu’« Il n’y a pas de raison que les jeunes n’occupent pas les trois quarts des postes électifs ».

« Il est temps qu’ils accèdent aux sphères du pouvoir et décident de l’avenir du pays », a-t-il insisté.

S’agissant des investissements français en Algérie, le président de la République a fait remarquer que plus de 450 entreprises françaises exerçaient en Algérie qu’il a d’ailleurs tenu à inviter à jouer un rôle dans le projet de l’Algérie nouvelle.

Le chef de l’Etat s’est attardé également sur le dossier relatif aux relations algéro-françaises, soulignant à ce titre que « l’Algérie est incontournable pour la France et vice-versa » ajoutant que « La mémoire ne peut être estompée et nous ne pouvons pas en faire ce que nous voulons».

Pour ce qui est de son dernier entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, Tebboune a dit que « Nous avons évoqué cette question avec le président Macron. Il connaît bien les événements qui ont marqué notre histoire commune ».

Le président de la République a estimé par ailleurs qu’«une fois ces problèmes de mémoires dépassés, nous pourrons avancer avec beaucoup de sérénité », ajoutant qu’ «il existe une coopération humaine, scientifique et économique entre les deux pays ».

« La France vient de perdre sa première place de pays fournisseur de l’Algérie mais ce n’est pas irréversible », a-t-il affirmé, rappelant que « nous avons aussi une très forte communauté en France que nous voulons également servir et préserver ».

Toujours au sujet de la mémoire, il a fait savoir que « l’historien Benjamin Stora a été nommé pour accomplir ce travail mémoriel du côté français », et qu’ «il (Stora) est sincère et connaît l’Algérie et son histoire, de la période d’occupation jusqu’à aujourd’hui ». « Nous allons nommer son homologue algérien dans les 72 heures », a-t-il annoncé.

« Ces deux personnalités, renchérit-il, travailleront directement sous notre tutelle respective. Nous souhaitons qu’ils accomplissent leur travail dans la vérité, la sérénité et l’apaisement pour régler ces problèmes qui enveniment nos relations politiques, le climat des affaires et la bonne entente ».

« Les Algériens tiennent beaucoup plus à la reconnaissance de l’Etat français de ses actes qu’à une compensation matérielle », a-t-il souligné, soutenant que « la seule compensation envisageable est celle des essais nucléaires. Les séquelles sont encore vives pour certaines populations, notamment atteintes de malformations. Et certains sites n’ont toujours pas été traités ».

« Il y a aussi presque 20 millions de Français qui ont eu, de près ou de loin, une relation avec notre pays de par leur service militaire et ou l’histoire de leurs aïeux », a-t-il fait remarquer, estimant que « le président Macron doit lutter contre le parasitage de lobbies minoritaires mais très dangereux qui essaient de saper son travail, notamment des personnes revanchardes connues pour leur anti-algérianité ».

Mohamed Lahouazi / Traduit par: Moussa. K.

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