Tebboune: «Je ne tolère pas d’empêcher l’octroi de l’allocation de solidarité aux bénéficiaires»

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a indiqué dimanche, lors  d’une entrevue accordée à des responsables de médias nationaux, qu’il ne tolérait pas les obstacles empêchant les bénéficiaires de toucher l’allocation de solidarité à cause de la bureaucratie.

« J’ai appris que des citoyens qui devraient toucher la 3^e allocation de solidarité viennent d’en toucher la première, y compris la prime destinée aux personnels médicaux en raison de la bureaucratie…Cela ne relève pas des prérogatives du président à lui seul », a déploré le chef de l’Etat.

S’agissant des incidences du Covid-19, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’économie était quasiment à l’arrêt pendant ces quatre derniers mois…Je me suis engagé à faire face aux impacts de la crise…les petits commerçants sont les plus touchés et seront pris en charge en priorité…des indemnisations presque équivalentes à leurs revenus leur seront attribuées…Le problème ne réside pas dans l’indemnisation mais dans l’évaluation de ces préjudices ».

Interrogé sur les agressions dont sont victimes les personnels de la santé, Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu’il signerait dans une semaine une ordonnance portant une peine allant de 5 à 10 ans de prison pour toute agression verbale ou physique contre le personnel de la santé.

« Je souhaite qu’il y ait un consensus pour reconstruire l’économie nationale car nous n’avons par le passé une économie homogène…Nous nous concentrons sur l’industrialisation et compenser les revenus du pétrole…Je souhaite parvenir à la fin de l’année 2020, voire 2021 à réduire l’impact des hydrocarbures sur le budget de 20% et c’est là un défi que nous relevons »

Sur un autre volet, il a affirmé qu’il soutenait l’action du mouvement associatif qui joue, selon lui, un important rôle en matière de la solidarité nationale, ajoutant qu’il est le président de tous les Algériens tout en refusant d’adhérer ou de créer un parti politique.

Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de purifier l’économie de l’argent sale qui freine le processus des réformes, estimant qu’il est également utilisé pour déclencher des mouvements de contestation.

Abderrezak. B. / Traduit par: Moussa. K.