Un réseau terroriste crée des chaînes Youtube pour recruter des combattants!

Lors d’une audience ce dimanche devant le tribunal criminel de Dar El Beïda, dans le cadre d’une affaire d’un réseau terroriste, composé de 11 individus dont un reste en cavale, il a été révélé le modus operandi utilisé pour recruter des jeunes combattants pour le compte des organisations terroristes activant à l’étranger au moyen des outils de technologies d’information et de la communication (TIC).

Outre ces outils, ce groupe se rencontre discrètement dans l’enceinte des mosquées “Al Fath” et “Al Wafaa Bi El Ahd” à Boudouaou et à Kouba et utilise l’application  “Telegram Messenger”.

Les faits du dossier remontent à mars 2017, suite à des informations faisant état d’une activité douteuse d’un individu répondant aux initiales “B.H” et ses liens avec une des grandes organisations terroristes en Syrie et en Irak, sachant que ce dernier serait à la tête d’un réseau spécialisé dans le recrutement de combattants.

Les enquêtes menées par la police ont conduit à l’arrestation de trois individus, avant de mettre la main sur quatre autres personnes qui auraient rencontré “B.H” dans les Lieux Saints de l’Islam.

Ainsi, les inculpés sont restés en Arabie saoudite après expiration de leur visa dans le but de coordonner des actes terroristes et nouer des contacts avec leurs collaborateurs en Algérie, en particulier dans la région de Thenia à Boumerdès.

L’expertise effectuée sur leurs appareils a révélé les échanges qu’ils ont eus via une application sécurisée, à savoir Telegram Messenger et qu’ils ont utilisé d’autres canaux électroniques comme une tribune pour faire la propagande du “Djihad”…

En outre, ils ont posté des vidéos sur leurs comptes électroniques montrant des actes de vandalisme et comment fabriquer des explosifs.

Selon toujours les enquêtes diligentées dans ce sens, ce groupe aurait même planifié de frapper des sièges des services de sécurité et d’autres établissements névralgiques à Boumerdès, y compris à assassiner le chef de sûreté de ladite wilaya.

Suivant leurs déplacements en dehors du pays, les accusés seraient rendus en Italie et en Tunisie entre 2012 et 2017, tandis que la plupart d’entre eux ont voyagé en Arabie saoudite.

 Auditionné, l’accusé principal “B.H” a surpris l’assistance  en avouant travailler en tant qu’agent secret des services de renseignements algériens et ne faisant qu’appliquer les ordres d’importantes personnalités militaires du pays.

Selon lui, ces hauts officiers de l’Armée ont permis à sa femme tchétchène d’entrer au pays bien qu’elle soit recherchée par les services secrets russes après la mort de son premier époux, qui était leader terroriste connu en Tchétchénie.

Quant à sa relation avec cette femme tchétchène, il a expliqué avoir eu une compassion envers elle et être ému par son parcours au sein des groupes djihadistes.

En revanche, il a démenti tout soutien en faveur des groupes terroristes à travers le monde, dont la justice lui a riposté que c’était elle qui lui avait proposé de se marier, et c’était là qu’a commencé l’activité du réseau terroriste à partir des Lieux Saints en passant par la Turquie, en l’accusant également d’être un élément actif en Tchétchénie en assurant du soutien matériel et moral aux  groupes terroristes activant dans ce pays.

Le procureur général a requis une peine de 10 ans de réclusion ferme à son encontre.

Meriem Zekri / Traduit par: Moussa. K.