Lutte antiterroriste: l’Algérie en dehors de la coalition menée par l’Arabie saoudite
L’Arabie saoudite a annoncé la formation d’une alliance militaire islamique de 34 pays du Proche et Moyen-Orient et de certains pays de l’Afrique pour lutter contre le terrorisme mais l’absence de l’Algérie a été remarquée, ce qui a suscité moult questions des observateurs.
Selon Riyad, cette coalition, formée de ces pays, a pour but de combattre le terrorisme avec un centre commun d’opérations basé à Riyad afin de coordonner et soutenir les opérations militaires et s’est donné pour but de protéger les nations contre tous les groupes et organisations terroristes, à l’image de Daech et consorts qui sèment la mort et la désolation auprès des populations innocentes, ce qui constitue une violation grave de la dignité humaine et des droits de l’homme, en particulier le droit à la vie et à la sécurité.
Parmi les membres de cette coalition figurent, en plus de l’Arabie saoudite qui la chapeaute, la Jordanie, les Emirats arabes unis, le Pakistan, Bahreïn, le Bangladesh, le Bénin, la Turquie, le Tchad, le Togo, la Tunisie, Djibouti, le Sénégal, le Soudan, la Sierra Léone, la Somalie, le Gabon, la Guinée, la Palestine, la République fédérale islamique des Comores, le Qatar, la Côte d’Ivoire, le Koweït, le Liban, la Libye, les Maldives, le Mali, la Malaisie, l’Égypte, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Yémen.
Par ailleurs, dix autres pays islamiques, y compris l’Indonésie, ont exprimé leur soutien à cette alliance et que les mesures nécessaires seront prises à cet égard et que cette dernière est venue combattre le terrorisme en Syrie et au Yemen.
Néanmoins cette alliance islamique, menée par Riyad ne comprend pas les pays comme l’Iran, son rival, l’Irak, la Syrie, Oman et l’Algérie.
L’Arabie saoudite ne s’est pas prononcée sur ces défections, qui paraissent se justifier pour les autres pays, en raison des différences de visions politiques, mais pas pour l’Algérie, ce qui a soulevé des questionnements.
Notre ministère des Affaires étrangères ne s’est pas déclaré pour clarifier les raisons de l’absence de l’Algérie dans cette coalition, mais comme il est de mise l’Algérie prône comme toujours la solution politique à l’affrontement dans toute crise et ne s’ingère pas dans les affaires intérieures des pays souverains.
Comme par ailleurs, notre armée nationale, d’après notre Constitution, n’a pas le droit d’intervenir hors de nos frontières, sinon elle l’aurait fait pour se défendre contre les menaces terroristes transfrontalières du Mali, de Tunisie et de la Libye.