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Libye: des voix s'élèvent contre le nouveau gouvernement

Libye: des voix s'élèvent contre le nouveau gouvernement

A peine formé, le nouveau gouvernement d'Abdel Rahim al-Kib, s'est trouvé au centre de critiques de différentes régions libyennes qui estiment avoir été marginalisées.

 

L’annonce du nouveau gouvernement mardi a coïncidé avec la visite du  procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, à qui  Tripoli a confirmé son intention de juger en Libye Seif al-Islam Kadhafi, le  fils du dirigeant déchu arrêté dans la nuit de vendredi à samedi.

Dans un communiqué, les Amazighs (berbères) ont dénoncé leur  “marginalisation”, estimant avoir été exclus des ministères importants et que  leur représentativité dans le gouvernement “ne correspondait pas à leur  présence” et leur contribution à la révolution.

Le Congrès amazigh libyen a ainsi appelé les Libyens et les Amazighs en  particulier à manifester et à geler provisoirement leur coopération avec le  Conseil national de transition (CNT) et le gouvernement de transition.

A Benghazi, la ville de l’est d’où est partie la révolte contre le régime  du colonel Mouammar kadhafi, quelques dizaines de manifestants ont exprimé leur  rejet du nouveau gouvernement, estimant que cette ville n’était pas assez  représentée. Avis partagé par des représentants des régions du Sud désertique.

“Je peux rassurer tout le monde: toute la Libye est (représentée) dans le  gouvernement”, avait pourtant déclaré M. Kib à la presse à Tripoli à l’issue de  l’annonce de son gouvernement.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a estimé en tout cas  mercredi que ce nouveau gouvernement témoignait d’une “avancée significative  vers la démocratie”, précisant que les Etats-Unis étaient prêts à travailler  avec lui.

“La formation du gouvernement de transition marque un pas important pour la  transition politique en Libye, que la Chine salue”, a déclaré pour sa part le  ministère chinois des Affaires étrangères.

Dans le nouveau gouvernement, au moins deux importants ministères ont été  réservés aux ex-rebelles ayant combattu le régime de Kadhafi: ainsi, Oussama  Jouili, un commandant ex-rebelle de la ville de Zenten, a été nommé à la  Défense, tandis que le ministère de l’Intérieur a été confié à Faouzi Abdelal,  de la ville de Misrata.

Les “thowars”, pour la plupart des civils ayant pris les armes pour  combattre les forces de l’ancien régime, avaient mis la pression sur le nouveau  Premier ministre, pour obtenir leur part dans le gouvernement.M. Kib avait pourtant affirmé après sa nomination il y a deux semaines,  qu’il allait former un gouvernement de technocrates.

L’opposition en exil a eu aussi sa part: Achour ben Khayal, ancien  ambassadeur sous le régime de Kadhafi, avant de rallier l’opposition dans les  années 2000, devient ainsi ministre des Affaires étrangères.Le portefeuille crucial du Pétrole et de Gaz est revenu à Abdelrahmane ben  Yazza, un responsable de la compagnie pétrolière italienne ENI.Le nouveau gouvernement compte seulement deux femmes ministres: Mabrouka  al-Chérif Jibril aux Affaires sociales et Fatma Al-Hamrouch à la Santé.

Sur le plan judiciaire, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a  affirmé mercredi à Tripoli que la justice libyenne avait la “primauté” pour  juger Seif al-Islam, le fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi arrêté dans la  nuit de vendredi à samedi. 

 

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