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Soudan : plus de 15 000 personnes ont fui les combats à Abyei

Soudan : plus de 15 000 personnes ont fui les combats à Abyei

Plus de 15 000 personnes ont fui les récents combats dans la région d'Abyei, ville occupée par les forces nordistes au Soudan, pour se réfugier dans le Sud, a annoncé mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

 

On estime qu’à Agok, il y aurait environ 15.000 personnes déplacées dans et autour de la ville, a expliqué la porte-parole d’Ocha à Genève, Elisabeth Byrs, lors d’un point de presse. Elle a également insisté sur le fait que ces chiffres allaient être très sûrement revus à la hausse. Ces personnes ont quitté Abyei. Elles fuient vers le sud, a-t-elle précisé. Les chars nordistes ont pris possession de la ville d’Abyei dimanche, qui se situe dans une région disputée entre le Nord et le Sud, en violation des accords de paix en vigueur.  Alors que la ville était en proie aux flammes et aux pillages lundi, des milliers de personnes ont fui vers le sud, notamment en direction de la ville d’Agok. Selon Ocha, les Forces armées soudanaises ont ainsi pris le contrôle de plusieurs villages de la région d’Abyei, dont Rumamer, Marial Achak et Mijak.

L’ONU estime que la situation à Abyei reste volatile. Mme Byrs a indiqué qu’une équipe regroupant plusieurs agences des Nations unies s’était rendue lundi à Agok afin de rejoindre Abyei pour y évaluer les besoins de la population. Malheureusement elle a dû rebrousser chemin pour des questions d’insécurité. Pour l’instant, nous n’avons aucune évaluation des besoins à Abyei. Nous pensons qu’il pourrait y avoir dans Abyei des entrepôts et des bureaux de l’ONU qui pourraient être pillés, a-t-elle dit.  La porte-parole a également souligné que l’équipe des différentes agences composée d’experts humanitaires allait tenter à nouveau mardi d’arriver à Abyei. Pour sa part, la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, a fermement condamné mardi les récents combats à Abyei, faisant valoir qu’ils ne constituent certainement pas le moyen de faire progresser la coexistence pacifique entre le Nord et le Sud-Soudan.

 

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