Alger et Nouakchott reprennent langue

Le climat se réchauffe entre Alger et Nouakchott. 

•  Engagés tous les deux dans la lutte anti terroristes et “réunifiés” par la décision du Mali libérant les quatre terroristes demandés par les deux pays en contrepartie de la remise de l’otage français Pierre Camatte, Alger et Nouakchott reprennent langue.
• C’est du moins ce qui apparaît avec la remise, dimanche, des lettres de créance du nouvel ambassadeur de Mauritanie à Alger,Boulah Ould Moughai qui a été reçu par Abdelaziz Bouteflika en présence du ministre algérien des affaires étrangères, Mourad Medelci. Le froid entre les deux pays aura duré prés de deux ans. C’est-à-dire, depuis le putsch du 6 août 2008, perpétré par le général Mohamed Ould Abdel Aziz contre le président démocratiquement élu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Apres une fin de non recevoir affichée par Abdelaziz Bouteflika à l’égard des putschistes, la raison d’Etat et les intérêts communs des deux pays, notamment, en matière de sécurité et de lutte anti terroriste l’aurait ainsi emporté. La dernière sortie médiatique du Premier ministre mauritanien, Moulay Ould Mohamed Laghdhaf face aux exigences d’El qaida, estimant, jeudi au cours d’une conférence de presse, qu’«il n’y aura pas de négociations avec ces groupes terroristes» et qu’en conséquence «il n’y aura pas d’échange de qui que ce soit contre qui que ce soit avec les preneurs d’otages» insistant par la même occasion qu’il s’agit d’une position de principe” conforme au rejet des méthodes terroristes qui “mettent en danger notre sécurité et celle de toute la sous-région”. La Mauritanie et contrairement au Niger a ainsi balayé d’un revers de la main le deuxième ultimatum lancé par l’Aqmi qui exige la libération de ses membres terroristes en échanges des cinq otages, trois ressortissants espagnoles et un couple d’italiens, détenus depuis le 18 décembre par Al Qaïda au Maghreb Islamique.