Banlieue Parisienne: Émeutes après répression policière
Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 avril, plusieurs villes de banlieue parisienne se sont embrasées, en dépit des règles de confinement édictées.
Tout a débuté à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), dans l’après-midi, rapporte Le Parisien, quand un jeune motocycliste roulant à vive allure a été rattrapé par une voiture de police.
Arrivé à sa hauteur, l’un des policiers a ouvert sa portière sur la victime, provoquant sa chute, et une grave blessure à l’une de ses jambes, rapportent des témoins.
Une vidéo effroyable, publiée sur Twitter, montre la victime allongée au sol, la jambe coupée, et hurlant de douleur.
Un témoin a filmé la scène qui suit immédiatement la chute du jeune homme a et diffusée sur les réseaux sociaux. Par la suite, des dizaines d’internautes ont partagé cette vidéo pour appeler à protester contre la police.
Très vite, les habitants des quartiers populaires limitrophes se sont ainsi rassemblés pour dénoncer ce nouvel épisode de brutalités policières particulièrement pratiquées contre les minorités ethniques.
En signe de protestation contre cet accident, des échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et une cinquantaine de personnes.
Tensions en ce moment à #VilleneuveLaGarenne les jeunes demandent justice pour Mouldi qui a chuté hier en moto à cause de la police.
Notre reporter @T_Bouhafs est sur place. pic.twitter.com/IqhhvJrRzH
— Là-bas si j’y suis (@LabasOfficiel) April 19, 2020
Des feux d’artifices et des tirs de mortiers ont été constatés dans une partie de la ville tandis que des voitures et du mobilier urbain était incendiés. Des unités de police ont quant à eux répondu aux feux d’artifices par des tirs de grenades lacrymogènes.
L’ancien candidat de la France insoumise aux législatives, le journaliste Taha Bouhafs a été interpellé par la police alors qu’il couvrait les événements. Alors qu’il est en direct avec plus de 2000 personnes, il est menacé par plusieurs policiers, qui lui ordonnent de dégager, «y a pas de carte de journaliste».
Des unités de police répondent aux feux d’artifices par des tirs de grenades lacrymogènes.#VilleneuveLaGarenne pic.twitter.com/A7CP6hRCjS
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) April 19, 2020
Ces événements qui ont éclaté une semaine après l’assassinat de Mohammed Helmi Gabsi, 33 ans, père de 3 enfants, mercredi passé suite à son interpellation par la police pour non-respect du confinement, à Béziers.
Un drame qui illustre la gestion répressive de la crise sanitaire par le gouvernement.