-- -- -- / -- -- --
إدارة الموقع

Corée du Sud: le Parlement destitue le président Yoon Suk-yeol

Echoroukonline
  • 391
  • 0
Corée du Sud: le Parlement destitue le président Yoon Suk-yeol
D.R

Le Parlement sud-coréen a adopté samedi une motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol, pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale le 3 décembre.

Un total de 204 députés ont voté en faveur de la motion et 85 contre. Trois élus se sont abstenus et huit bulletins ont été déclarés nuls, selon le résultat annoncé par le président de la chambre.

Des dizaines de milliers de manifestants massés à l’extérieur de l’Assemblée nationale en attendant le vote ont explosé de joie à l’annonce du résultat.

Yoon Suk-yeol est désormais suspendu, en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non sa destitution, a rapporté RFI. Elle dispose pour cela de 180 jours. L’intérim sera assuré par le Premier ministre Han Duck-soo. Si la Cour confirme la destitution, Yoon Suk-yeol deviendra le deuxième président de l’histoire de la Corée du Sud à subir ce sort, après Park Geun-hye en 2017.

Mais il existe aussi un précédent de destitution votée par le Parlement puis invalidée deux mois plus tard par la Cour constitutionnelle : celle de Roh Moo-hyun en 2004.

L’impopulaire président Yoon, 63 ans, avait sidéré la Corée du Sud en imposant dans la nuit du 3 au 4 décembre la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour empêcher les députés de s’y réunir.

« La destitution d’aujourd’hui est la grande victoire du peuple et de la démocratie », s’est félicité Park Chan-dae, chef du groupe du Parti démocrate, la principale force d’opposition au Parlement.

Le président sud-coréen frappé par une interdiction de quitter le pays

Sous le coup d’une enquête pour “rébellion”, le président coréen Yoon Suk-yeol s’est vu imposer une interdiction de quitter le territoire par le ministère de la Justice, lundi. Son parti, le PPP, qui a fait échouer une motion de destitution déposée contre le président sud-coréen, est accusé d’organiser un “deuxième coup d’État”. Le chef du Parti démocrate fustige leurs manœuvres “anticonstitutionnelles” pour continuer de gouverner.

Le ministère de la Justice sud-coréen a imposé, lundi 9 décembre, une interdiction de quitter le territoire au président Yoon Suk-yeol, sous le coup d’une enquête pour “rébellion” après sa proclamation éphémère de la loi martiale il y a six jours, a indiqué un responsable, a rapporté France 24.

Lors d’une audience, un parlementaire a demandé si Yoon Suk-Yeol avait été frappé par une interdiction de quitter le pays. “Oui, c’est exact”, a répondu Bae Sang-up, un responsable des services d’immigration au ministère de la Justice.

Le chef du Parti démocrate au Parlement, Park Chan-dae, a de son côté accusé le Parti du pouvoir au peuple (PPP) d’organiser un “deuxième coup d’État en s’accrochant au sommet de l’État et en refusant de destituer le président Yoon Suk-yeol et en se rendant coupable de manœuvres “illégales et anticonstitutionnelles” pour continuer à gouverner.

L’ancien ministre sud-coréen de la Défense placé en détention

En Corée du Sud, si le président a échappé à la destitution, son ex-ministre de la Défense est lui en très mauvaise posture. Kim Yong-hyun a été arrêté ce dimanche matin, selon des médias locaux, pour son rôle dans la proclamation de l’éphémère loi martiale qui a plongé son pays dans le chaos.

L’ancien ministre a été « arrêté et placé en détention » par l’équipe d’enquêteurs spécialement nommée pour faire la lumière sur le coup de force du président dans la nuit de mardi à mercredi, affirme l’agence nationale Yonhap.

Yoon Suk Yeol visé par une enquête pour « rébellion »

Kim Yong-hyun a été « identifié comme l’un des principaux artisans » de la loi martiale, ajoute Yonhap, qui précise que son téléphone portable a été « confisqué ». Selon l’agence, il s’est présenté de lui-même aux autorités à 1h30 et son arrestation a été décidée après six heures d’interrogatoire.

Il avait déjà démissionné après l’éphémère état d’exception déclaré tard mardi à la surprise générale par le président Yoon Suk Yeol, qui a dû abroger la loi martiale six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue, a rapporté 20 Minutes. L’ex-ministre était aussi sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire. La police avait aussi annoncé l’ouverture d’une enquête contre Yoon Suk Yeol pour « rébellion ».

Vers une démission plutôt qu’une destitution

Aux alentours de 21h30 samedi, le président Yoon a survécu à une motion de destitution déposée contre lui et soumise au vote du Parlement. Son parti a boycotté le scrutin et l’a rendu invalide, faute d’un quorum de 200 députés nécessaire. Seuls 195 d’entre eux ont participé. Peu après, le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk Yeol a expliqué qu’il avait bloqué cette motion afin d’éviter « une grave fracture et le chaos », disant qu’il « résoudrait la crise d’une manière plus ordonnée et responsable ».

Le chef du PPP, Han Dong-hoon, a en outre certifié que le parti avait « obtenu » du président la promesse qu’il se retire et que, jusqu’à sa démission effective, il serait « largement exclu de ses fonctions », assurées alors par le Premier ministre et le PPP.

Ajoutez un Commentaire

Tous les champs sont obligatoires et votre e-mail ne sera pas publié. Veuillez respecter la politique de confidentialité.

Votre commentaire a été envoyé pour examen, il sera publié après approbation!
Commentaires
0
Pardon! Il n'y a pas de contenu a afficher!