Des tests de drogue sur ministres, députés et sénateurs français?

“Pour sortir de l’hypocrisie”. Le maire de Grenoble propose de mettre en place des tests de dépistages anonymes pour les députés, sénateurs et ministres français.
Sur RMC, il explique vouloir ainsi “sortir de l’hypocrisie” et combattre le narcotrafic d’une autre manière qu’avec du “tout répressif”.
Et si on testait tous les élus et les ministres aux stupéfiants? C’est la proposition du maire EELV de Grenoble Eric Piolle qui propose de faire passer anonymement des tests capillaires, salivaires, urinaires aux députés, aux sénateurs mais aussi aux ministres pour y déceler d’éventuelles traces de drogue.
Le maire de Grenoble en est persuadé: “Vu la propagation de la drogue ces 30 dernières années dans toute la société française, il n’y a pas de raisons que les ministres, les cabinets ministériels et les parlementaires soient en dehors de cette vague”, assure l’élu ce mardi sur RMC et RMC Story.
Eric Piolle en veut pour preuve les conclusions d’une commission parlementaire de janvier dernier qui constate qu’il y a désormais des consommations autres que récréatives et addictives: “Il y a une forme de gestion du stress ou de maintien de la performance”.
Des résultats “pour sortir de l’hypocrisie”
“Ce milieu-là n’est pas exclu, c’est aussi ce que disent les policiers quand ils observent les points de deal et voient toute la société française passer devant”, poursuit Eric Piolle.
Mais que faire de ces résultats? “L’idée, c’est de sortir de l’hypocrisie, pas de cibler. Si on veut s’attaquer au narcotrafic, il faut poser un diagnostic franc”, insiste le maire de Grenoble. “Nous avons un problème avec plus d’un million de consommateurs de cocaïne et plus de 5 millions de fumeurs de cannabis”, poursuit-il déplorant l’échec général en matière de santé publique, de sécurité et d’utilisation des forces de l’ordre.