Imams algériens pour officier la prière de “Tarawih” aux États-Unis

Des imams algériens accompliront pour la première fois la prière de tarawih (surérogatoire) aux États-Unis. C’est ce qu’a décidé le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs en réponse à la demande grandissante de la communauté algérienne établie aux États-Unis, sachant que les imams algériens sont connus pour leur islam modéré rejetant toute forme de violence et d’extrémisme.

Le député de la communauté nationale à l’étranger, Noureddine Belmeddah a annoncé que le “ministère des Affaires religieuses a envoyé des imams pour assurer la prière de tarawih aux fidèles algériens établis dans la zone européenne hors France”.

Le député s’est réjoui, dans un post publié sur sa page facebook, de la suite favorable accordée par le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, aux multiples demandes exprimées en mois de Ramadhan 2016 et réitérées l’année en cours par la communauté nationale établie à l’étranger quant à l’envoi des imams algériens dans le but d’assurer la prière surérogatoire.

Dans le même sillage, il a exhorté les associations d’Algériens installés dans la zone 4 (Europe hors France, l’Amérique) à introduire des demandes dans ce sens, dont il se chargera lui-même de les soumettre au ministère des Affaires religieuses.

De son côté, le département de Mohamed Aïssa a exprimé sa satisfaction quant à la sollicitation de l’expérience algérienne réputée pour la formation des imams à même d’inciter les musulmans à servir leur société, défendre la Nation et à promouvoir l’Islam modéré, exprimée par tant de pays occidentaux.

Pour Djelloul Hadjimi, secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des Affaires religieuses, il est du droit de la communauté nationale algérienne de demander des imams algériens, et ce dans le cadre des accords signés entre l’Algérie et les autres pays.

La demande accrue des imams algériens s’explique, aux yeux, de Hadjimi par leur maîtrise du Coran et ses préceptes et leur veille à véhiculer un discours religieux modéré au sein de la communauté algérienne à l’étranger loin d’extrémisme.

En revanche, il a critiqué les services du ministère de tutelle de faire cavalier seul et sans associer les partenaires sociaux. “On se demande pourquoi on n’associe pas le partenaire social et ne l’informe pas sur les mesures prises en sorte que la relation soit bonne entre les deux parties et soit faite dans un cadre civilisationnel caractérisé par le dialogue et la communication”, s’est-il interrogé.

Traduit par: Moussa. K.