Imams arrêtés:Hadjimi remet en cause les fetwas de Ferkous!

Des imams ont demandé d’ouvrir des enquêtes approfondies avant de procéder à la distribution des autorisations aux imams bénévoles de sorte que le retrait des autorisations ne se répète pas, sachant que plusieurs étaient accusés récemment de travailler pour le compte, voire d’être à la solde  de certaines parties étrangères.

La décision est prise à moins de deux semaines du mois de Ramadhan, ce qui ne sera pas sans perturbations  dans la gestion des mosquées pendant le mois sacré, affirmant la nécessité de recruter dans le secteur des Affaires religieuses.

Djamel Ghoul, président du Conseil national autonome des imams et fonctionnaires des affaires religieuses a estimé que le premier responsable du secteur fera mieux  d’ouvrir de nouveaux postes budgétaires pour couvrir le déficit qu’accusent les mosquées avant de parler des autorisations retirées aux imams.

Pour Ghoul, il y a nécessité de recruter des fonctionnaires réguliers dans les mosquées plutôt que des bénévoles que l’on ne peut plus, à ses yeux, maîtriser ou orienter.

Selon lui, le gel des recrutements imposé au secteur a entraîné un déficit à hauteur de 57%, ce qui fait que les mosquées fassent appel à des bénévoles. S’appuyant sur des statistiques du Conseil, il a fait savoir que 20 lieux de culte (mosquées) sont réalisés ainsi que 20 fonctionnaires partent en retraite annuellement dans chaque wilaya.

Et l’interlocuteur d’ajouter: si le déficit était insignifiant, on aurait pu compter sur les bénévoles, mais quand le nombre de ces derniers avoisine celui des fonctionnaires régulier, cela nous interpellerait à revoir la question.

Pour ce qui est de l’attribution des ces fameuses autorisations, il a dénoncé le favoritisme, soutenant que certains imams l’obtiennent aisément quoiqu’ils représentent, selon lui, un danger sur le référent religieux national.

Par ailleurs, il a insisté à ce que la commission en charge de distribution des autorisations soit gérée par des gens compétents à même de distinguer ceux qui méritent de l’obtenir de ceux qui ne les méritent pas.

De son côté, Djelloul Hadjimi, secrétaire général de la Coordination nationale des imams a révélé que le dernier fetwa de Cheikh Ferkous -qui avait suscité un houleux débat tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays- avait été à l’origine du retrait de ces autorisations.

En revanche, Hadjimi a soutenu que les imams bénévoles au rôle modérateur n’ont pas vu leurs autorisations retirer, soutenant que le discours religieux prononcé dans les mosquées doit absolument être compatible avec le référent national.

En outre, il a imputé une part de responsabilité aux enquêtes menées avant l’attribution des autorisations, insistant sur la nécessité qu’elles soient approfondies, y compris quand il s’agit des étudiants qui sortent des instituts.

“Certes, nous sommes contre le musellement des imams et des savants et contre ceux qui sèment la discorde. Cette procédure prouve que les services compétents font leur travail. Même si le bénévole est loin du référent national, il va falloir en discuter, lui expliquer les grandes lignes sans pour autant prendre des mesures abusives à son égard”, a-t-il soutenu.

Traduit par: Moussa. K.