-- -- -- / -- -- --
إدارة الموقع

“Le président Chadli avait ordonné une enquête dans l’affaire Amirouche et Si El Haouès”

الشروق أونلاين
  • 7272
  • 0
“Le président Chadli avait ordonné une enquête dans l’affaire Amirouche et Si El Haouès”

Ali Taibaoui, alias Mehiri, l’un des officiers de la wilaya six et qui avait rejoint la révolution en 1955, était loin de penser que parler de la mort des deux dirigeants de la révolution, Amirouche et Si El Haouès, le conduirait à une série d’enquêtes interminables, car il ignorait alors que le sujet était tabou.

  • Tout a commencé en 1966 alors qu’Ali était coordinateur des moudjahidine à Boussaâda. Deux personnes se sont présentées à son bureau comme étant de la presse et lui ont demandé de les accompagner à l’endroit où les deux colonels étaient tombés martyrs au champ d’honneur, à Djebel Tamer, à près de 70 kilomètres du chef-lieu de la ville.
  •  
  • 15 ans plus tard, et précisément en 1981 lorsque Chadli Bendjedid a pris les rênes du pouvoir, un colloque national sur l’écriture de l’histoire avait été organisé et les participants avaient reçu l’instruction de tout dire sur la révolution. D’autres rencontres régionales s’ensuivirent, dont une, tenue à Boussaâda. «Les enfants de Si El Haouès et le fils d’Amirouche étaient dans l’assistance. Là, le secrétaire particulier d’Amirouche, je crois qu’il s’appelait Rachid Ali, est intervenu et a relaté son périple pour retrouver la dépouille du colonel Amirouche. Il est allé, suivant les témoignages qu’il a recueilli, jusqu’au musée de Marseille où il était censé trouver la tête d’Amirouche et celle d’un autre combattant nommé Bouziane. Mais il ne trouva, là, que l’arme d’Amirouche».
  •  
  • Taibaoui ajoute que les enfants d’Amirouche et de Si El Haouès ont alors rapporté l’information au président Chadli Bendjedid qui a pris la question en considération et décidé de former trois commissions: une chargée de l’enquête, une autre médicale, et la troisième composée des proches des deux colonels. Le responsable de sécurité de ces commissions était Mouh Ouali.
  •  
  • «Un jour, en revenant du siège de la wilaya de Msila, j’ai été arrêté par un barrage de gendarmerie à l’entrée de la ville de Boussaâda. Après confirmation d’identité, j’ai été conduit au siège de la gendarmerie. L’affaire concernait les restes des colonels et mes déclarations à ce sujet au colloque sur l’écriture de l’histoire. Tout a été transcrit sur un P.V.».
  •  
  • «Après une série d’investigations, un officier de police est venu me voir pour aller rencontrer Deradji Ben Dif qui nous avait parlé la première fois du transfert des dépouilles des deux colonels. Ce dernier a tout nié cette fois-ci en dépit de mon insistance». «Sur le chemin du retour, nous avons rencontré Baali Ben Aissa, le responsable des volontaires civils (moussabiline) dans la région lors de la révolution, qui nous a révélé qu’il avait lui-même contribué à creuser les tombes des colonels et à y porter leurs dépouilles ». En dépit de ces aveux, les investigations ont continué et Taibaoui a encore été convoqué.
  •  
  • Le révolutionnaire Ali Taibaoui raconte qu’en 1983 lors du congrès des moudjahidine, le président Chadli Bendjedid a déclaré que les corps des deux colonels avaient été retrouvés et il a invité les congressistes, dont il faisait partie, à assister à leur inhumation au cimetière El Alia. Certains ont dit que les dépouilles des martyrs avaient été retrouvées à la prison de Barberousse, ajoute notre interlocuteur.
  •  
Ajoutez un Commentaire

Tous les champs sont obligatoires et votre e-mail ne sera pas publié. Veuillez respecter la politique de confidentialité.

Votre commentaire a été envoyé pour examen, il sera publié après approbation!
Commentaires
0
Pardon! Il n'y a pas de contenu a afficher!