Les communaux devant le Palais du gouvernement
Des milliers de travailleurs communaux se sont déclarés déterminés à investir le Palais du gouvernement, jeudi, pour interpeller le ministre de l’Intérieur et des Collectivité locales afin qu'il négocie leur plateforme de revendications…
Ali Yahia, porte-parole du Conseil national du secteur des communes, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), contacté par nos soins mardi a dit que sa formation se prépare pour tenir un grand rassemblement devant la chefferie du Gouvernement au dernier jour des cinq jours de grève qu’ils mènent. Selon Ali Yahia, sa structure prévoit la participation de nombreux travailleurs des différentes communes du pays.
Face à une mobilisation immense des services de sécurité qui empêcheront sans doute l’arrivée en masse des travailleurs communaux des wilayas de l’Intérieur du pays, le Snapap a appelé les syndicalistes d’Alger à venir en grand nombre afin de réussir leur sit-in et à faire entendre la voix des travailleurs. A cet égard Ali Yahia a dit que « la loi nous donne droit d’exercer d’activité syndicale, et il sera anormal que les responsables bafouent cette loi qu’ils ont eux-mêmes formulée ».
Selon la même source, les travailleurs communaux insistent sur la nécessité de revoir le régime indemnitaire et de leur remettre une copie de ce statut particulier dont ils ne seront pas associés à son élaboration. Ils réclament également de négocier du contenu de ce statut afin qu’il soit compatible aux aspirations des travailleurs, de revaloriser leurs salaires, de revoir leurs primes ainsi que le droit de partir en retraite sans condition d’âge.
Le Snapap a, en outre, profité de cette grève pour structurer de nombreuses communes, tandis que nombre de travailleurs ont tenu un rassemblement devant le siège de l’APC de Sétif, au moment où l’administration menace les travailleurs désireux de prendre part à ce débrayage. Ces intimidations ont été catégoriquement rejetées par ces derniers, en insistant, d’ailleurs, de faire entendre leur voix, notamment que le taux de suivi à l’échelle nationale est estimé à 75%.