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Les ministres arabes font le “procès” de l’Iran à Alger

الشروق أونلاين
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D.R

Les ministres arabes de l’Intérieur se sont attaqués ,mercredi, à l’Iran à l’ouverture des travaux de la 35e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur (CMAI), condamnant avec des mots forts pour ce qu’ils qualifient d’”ingérence flagrante” dans les affaires internes des pays arabes et de tentative de porter atteinte à leur stabilité et leur sécurité.

A cet effet, les participants ont plaidé en faveur d’accélération de la redynamisation des mécanismes de sécurité et de renseignement et la tenue des réunions périodiques pour débattre des menaces et des tentatives d’incursion des groupes terroristes dans la région.

En effet, les participants ont du mal à dissimuler les différends et les divergences entre les gouvernements arabes et la désunion que connaît la région arabe,  à l’occasion de la 35e session du CMAI qu’abrite l’Algérie, dont certains d’entre eux ont boudé les interventions des uns et des autres, ce qui illustre que la crise diplomatique est loin d’être finie, en l’occurrence entre l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU) et l’Égypte d’un côté, et le Qatar d’un autre.

Force est de souligner que dès que le ministre saoudien de l’Intérieur, l’émir Abdel Aziz Ben Saoud Ben Nayef Ben Abdelaziz Al-Saoud s’est apprêté à prononcer son discours, la délégation qatarie a quitté la salle où se tenaient les travaux de la réunion au Centre international des conférences (Abdelatif Rahal) à Alger.

L’assistance n’aurait visiblement pas remarqué l’attitude des Qataris dans la mesure où l’allocution du ministre saoudien avait retenu toute son attention, en s’acharnant contre l’Iran: “Ce que fait l’Iran, à travers des ingérences flagrantes dans différents pays du monde, en particulier dans la région arabe, le soutien du terrorisme, ses tentatives de déstabiliser et diviser les sociétés par le biais des factions terroristes et extrémistes qu’il a créés dans nombre de nos pays doivent être perçus comme une menace à laquelle il faut faire face, notamment les groupes terroristes qui menacent désormais des gouvernements légitimes auxquels ils confisquent la souveraineté et la prise de décision”.

Le ministre saoudien, nommé honorifiquement président du CMAI, a mis l’accent sur la nécessité d’intensifier la coopération entre différents appareils de sécurité et la promotion de l’action sécuritaire arabe, notamment les projets du 9e plan de sécurité et du 7e plan d’information arabe pour la sensibilisation sécuritaire.

Abondant dans le même sens, le ministre yéménite de l’Intérieur a taxé, quant à lui, l’Iran de premier parrain du terrorisme dans la région arabe.

Et le ministre bahreïni d’enchaîner, sur la même longueur d’onde que ses homologues, a soutenu que Téhéran vise à porter atteinte à la sécurité intérieure de la Nation arabe ainsi qu’à exploiter la secte chiite pour accroître son influence dans la région. “L’Iran a transgressé le droit international en s’estimant au dessus de la loi”.

Pour sa part le ministre libanais a affirmé que son pays refuse de céder sa souveraineté à quelque partie que ce soit. “Le Liban est indépendant et ne veut être dépendant d’aucune partie ou secte”, a-t-il dit, appelant par là-même à plus de coordination sécuritaire et de coopération entre les pays arabes.

En revanche, la crise syrienne n’a semble-t-il pas été incluse dans l’ordre du jour, ce qui renseignent que les efforts diplomatiques sont loin d’aboutit à des résultats probants, tout comme la question palestinienne, dont le ministre de l’Intérieur de la Palestine s’est contenté de dénoncer la décision de Trump de transférer son ambassade à El Qods.

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