Les “pieds noirs” vont-ils récupérer leurs prétendus biens en Algérie?

En défit de leur différend, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès a surpris plus d’un en défendant samedi les déclarations du Premier ministre, Ahmed Ahmed qui a demandé aux exportateurs de compter sur les pieds noirs pour la commercialisation des produits algériens en France.

Lors d’un meeting organisé dans la wilaya de Tizi Ouzou, Djamel Ould Abbès a expliqué que les propos du Premier ministre étaient maladroitement interprétés.

Se voulant plus clair, le chef de file du vieux parti a précisé que “les pieds noirs seront traités en tant que des Français et non en tant qu’anciens d’Algérie”.

“Les pieds noirs, les harkis, y compris les juifs d’Algérie ont opté pour la France. De ce fait, ils sont bel et bien des Français et non aucun lien avec l’Algérie”, a-t-il renchéri.

Par ailleurs, il a démenti l’existence de différends profonds entre lui et Ouyahia, estimant qu’il ne s’agisse que d’un malentendu sur certains points, qu’il n’a pas jugé utile de les citer.

Ouyahia: il faut compter sur eux (pieds noirs) !

Le chef de l’Exécutif a tenu les politiques du gouvernement liées aux restrictions imposées sur les importations, tout en invitant les opérateurs économiques de s’appuyer sur les anciens d’Algérie établis à l’étranger ainsi que les pieds noirs pour pouvoir conquérir les marchés internationaux.

A cet effet, il a exhorté les opérateurs économiques à compter sur les anciens d’Algérie qui peuvent, à ses yeux, leur être utiles pour la conquête des marchés étrangers, ainsi que sur les pieds noirs.

La réaction de Djamel Ould Abbès vis-à-vis des déclarations de Ouayhia sur “les pieds noirs” suscitent de nombreuses interrogations sur le rôle de ceux-ci en Algérie à l’avenir.

Des biens prétendus!

Force est de souligner que de nombreux pieds noirs ont saisi récemment les tribunaux algériens dans l’espoir de reprendre leurs prétendus biens immobiliers (maisons)  occupés de longues années durant par des familles algériennes.

En vérité, le dossier dit “pieds noirs” est considéré comme un sujet tabou du fait son lien avec la mémoire collective du pays, dont les œuvres d’histoire évoquent l’implication de cette catégorie dans les exactions, la torture et la répression dont était victime le peuple algérien entre 1830 et 1962.

Mohamed Lahouazi / Traduit par: Moussa. K.