Mourad Preure: « Sonatrach a été gérée par des aventuriers depuis 2010»

Le professeur Mourad Preure, un spécialiste algérien des hydrocarbures et ancien dirigeant du groupe public pétrolier Sonatrach, a affirmé que le secteur énergétique en Algérie particulièrement Sonatrach ont été géré par des aventuriers depuis 2010.

Intervenant sur les ondes de la Radio Chaine III, l’intervenant a affirmé que secteur énergétique n’a pas cessé d’être secoué par les scandales depuis 2010, ce qui a porté préjudice au marché pétrolier algérien.

«Nous sommes passés par un trou d’air ou le secteur pétrolier a été emporté par des scandales. Changer de P-DG régulièrement n’inspire pas confiance et affecte de manière négative l’image de la compagnie au moment où les pétroliers ont besoin d’une visibilité et de stabilité »,a-t-il martelé.

Preure révèle notamment que les compagnies pétrolières à l’instar de Total, Shell et Chevron sont entrain de suivre l’éloignement entre les lieux de production et de consommation: « Actuellement le cœur de l’industrie est tiré par la technologie, au moment où nous marchons à contre sens de l’histoire, nous sommes limités entre le pétrole et les hydrocarbures».

Afin de sortir de cette crise, le géopoliticien de l’énergie a jugé nécessaire de muscler Sonatrach et basculer vers les renouvelables: « Il est nécessaire d’épouser les tendances de l’industrie pétrolière internationale compagnie intégré énergétique qui sont concurrencé l’automobile par l’électricité dans le marché mondial, doubler l’investissement dans l’énergie verte».

Selon lui Sontrach doit être enracinée dans les universités algériennes, ou une politique intègre les universités d’excellence dans les hydrocarbures, notamment celles du Sud, doit être mise en œuvre.

«Il faut une vision, une prospective et un  fondement qui vient nécessairement  avant la stratégie, puis  mettre  en action les partenaires pour atteindre ses objectifs. Je juge inéluctable la diversification du portefeuille de Sonatrach ainsi une orientation vers les énergies vertes».