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Nigeria : des lycéennes de Chibok libérées des mains de Boko Haram

الشروق أونلاين
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Après trois ans de captivité, 80 lycéennes de Chibok ont été libérées de Boko Haram par les autorités nigérianes. Plus de 200 jeunes filles avaient été enlevées en 2014.

Quatre-vingt-deux lycéennes de Chibok prisonnières de Boko Haram ont été libérées samedi, a confirmé la présidence nigériane. Cela faisait plus de trois ans qu’elles étaient captives du groupe djihadiste nigérian. « Aujourd’hui, 82 nouvelles filles de Chibok ont été libérées […], en échange de membres présumés de Boko Haram détenus par les autorités », a précisé la présidence sur son compte Twitter. Elle confirmait ainsi une information donnée dans un premier temps par un ministre, plusieurs sources des services de sécurité et par le père de deux des jeunes filles enlevées en 2014.

Une source militaire avait d’abord affirmé qu’« au moins 80 jeunes filles de Chibok » avaient été amenées à Banki, à la frontière avec le Cameroun, dans le nord-est du Nigeria. « Des véhicules sont allés les chercher dans une forêt sans escorte militaire, et les ont ramenées à Banki à 17 h 30 (16 h 30 GMT). Elles sont logées dans les baraquements militaires et partiront par avion vers Maiduguri (capitale de l’État du Borno) demain », avait ajouté cette source.

Enoch Mark, père de deux jeunes filles enlevées, avait témoigné qu’il en avait été informé : « Nous avons été tenus au courant par le mouvement Bring Back Our Girls (BBOG, qui manifeste pour la libération des lycéennes depuis leur enlèvement) et par un officiel de l’État du Borno. C’est une excellente nouvelle pour nous », avait confié le père de famille. « Les attentes sont grandes », a déclaré samedi soir BBOG dans un communiqué sur Twitter : « Nous nous réjouissons d’entendre de manière officielle que cette nouvelle est confirmée et vraie. »

Vendredi, les ambassades britannique et américaine avaient affirmé qu’elles avaient reçu un rapport précisant que Boko Haram planifiait un enlèvement de ressortissants étrangers « le long de l’axe Banki-Kumshe ». Les ONG, particulièrement actives dans cette zone dévastée par huit ans de conflits, avaient dû suspendre leurs activités dans la zone. À la mi-avril, le Nigeria avait fêté avec tristesse le troisième anniversaire de l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles par le groupe djihadiste en 2014.

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