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VIDEOS: hommes, femmes et enfants libérés de la prison de Saydnaya

Echoroukonline
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VIDEOS: hommes, femmes et enfants libérés de la prison de Saydnaya
Capture d'écran

Des hommes, des femmes et des enfants ont été libérés des cellules de la prison de Saydnaya, près de Damas, symbolisant des pires exactions du pouvoir de Bachar al-Assad. Hagards, ils peinent à croire que le président est vraiment tombé.

Sur des vidéos relayées par les médias, on aperçoit des prisonniers être libérés de ces geôles. De nombreux hommes mais aussi des femmes et des enfants, voire un bambin.

Des hommes armés ont ouvert les portes des cellules carrelées une à une, les prisonniers se précipitant à l’extérieur, trébuchant, confus, peinant à croire que le président est vraiment tombé, a rapporté BFMTV.

Certains crient de joie, s’enlacent… Le visage émacié, d’autres sont portés par des camarades car trop faibles pour avancer seuls.

“Je suis en prison depuis 10 ans. Que s’est-il passé?”

“Vous êtes tous libres maintenant! N’ayez pas peur. Rentrez chez vous. Vous êtes tous libres maintenant”, crie un homme à des détenues confuses.

“J’ai peur”, hurlent plusieurs femmes à la suite, visiblement apeurées à l’idée d’être piégées ou de nouveau violentées par les hommes en armes qui sillonnent les coursives. Aucun mobilier n’est visible si ce n’est quelques maigres couvertures jetées au sol. Et des murs rongés par l’humidité et la saleté.

En-dehors des murs de cette prison, surnommée “l’abattoir humain”, des prisonniers courent.

“Je suis en prison depuis 10 ans. Que s’est-il passé?”, demande l’un d’eux selon une vidéo relayée par un journaliste turc. “Le régime est tombé”, lui répond-on déclenchant sur son visage un sourire béat.

Selon le média britannique The Telegraph, parmi les personnes libérées, on trouve Raghid al-Tatari, un pilote emprisonné en 1981 pour avoir refusé de bombarder la ville de Hama sous les ordres de Hafez al-Assad, le père de Bachar. Il était considéré comme le prisonnier politique le plus ancien de Syrie.

De son côté, l’Association des détenus et des disparus de la prison de Sednaya affirme dans un communiqué que le bâtiment est vide et qu’il n’y a pas de “preuves de la présence de détenus coincés sous terre”.

Le chef des Casques blancs Raed Saleh affirme lui-même sur X qu’il n’y a “aucune preuve confirmant la présence de détenus à l’intérieur des sous-sols et labyrinthes” tout en disant devoir “se préparer au pire”.

“J’ai couru dans les rues comme une folle”

De nombreux Syriens ont rejoint la prison pour tenter de retrouver leurs proches emprisonnés par le régime de Bachar Al-Assad. Certains lancent des appels sur les réseaux sociaux. “Où êtes-vous, Maher et Abdelaziz, il est temps pour moi d’entendre vos nouvelles”, écrit Fadwa Mahmoud, elle-même une ancienne détenue qui cherche son mari et son fils.

Aida Taher, 65 ans, est toujours à la recherche de son frère arrêté en 2012. Elle raconte qu’elle “a couru dans les rues comme une folle” en allant à Saydnaya.

“Mais j’ai découvert que certains prisonniers étaient toujours dans les sous-sols, il y a trois ou quatre sous-sols” et “ils ont dit que les portes ne s’ouvrent pas car ils n’ont pas les bons codes”, ajoute-t-elle.

En ligne, des familles ressortent les photos en noir et blanc de jeunes hommes fringants ou celles de manifestants sous les drapeaux de la “révolution” qui ont fleuri dans les provinces rebelles en 2011. Elles demandent si quelqu’un a vu ces hommes, s’ils étaient à Saydnaya, ou s’ils sont vraiment morts, emportés dans les 14 années de chaos en Syrie, sans espoir de les voir ressurgir au coin de la rue, amaigris mais en vie.

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