Couffin de Ramadhan ne dépassant les 2 000 DA

Le couffin de Ramadhan destiné chaque mois de Ramadhan aux familles nécessiteuses suscite le désarroi des familles, à cause de la lenteur dans sa distribution par les autorités locales, ainsi que l’inégalité des sommes d’argent destinées aux petites bourses d’une commune à une autre.

Les familles qui sont en besoin dans les communes riches sont plus chanceuses que celles des communes pauvres. A titre illustratif, le coffin de Ramadhan distribuée aux peu de nécessiteux de Rouiba, Reghaia, où se trouvent deux zones industrielles, et Hydra, où se trouvent également de grandes banques, d’institutions et des ambassades, est plus riche en produits alimentaires par rapport à d’autres Apc.

A Dar El Beida, où se trouve l’aéroport international, Houari Boumediène, ses responsables ont consacré un budget de 2 milliards 550 millions de centimes qui sera distribué à 2 747 nécessiteux.

A d’autre terme, chaque famille perçoit une somme de près de 8 000DA en plus de 1 000 repas qui seront servis aux passants.

En revanche, le coût du couffin de Ramadhan, qui sera distribué aux nécessiteux de l’Apc de Beni Messous, ne dépassant pas les 2 000 DA.

Cette somme consacrée par cette commune ne permet même pas de subvenir aux besoins d’une famille en difficulté pendant une semaine du mois sacré.

Cette situation ne diffère pas des autres communes, car même l’Apc de Moukria, a consacré un couffin évalué à 2 500 DA pour les familles nécessiteuses.

Un fonctionnaire de la commune de Mokria, a dit au sujet des couffins à 2 500 DA/unité qui doivent être distribués dès la semaine prochaine, qu’il est abusif et que l’Apc ne reçoit pas d’aides devant permettre une prise en charge des nécessiteux.

Pour étayer ses dires, il a fait une comparaison entre la commune de Mokria à celle de Hussein-Dey, dont les rentes annuelles dépassant les 84 milliards de dinars.

En plus de cette importante rente, d’après ce fonctionnaire, cette commune reçoit l’aide de l’Etat, concernant le couffin de Ramadhan, évalué à 5 000 DA par famille, contrairement à l’Apc de Mokria, qui ne dispose même pas d’argent pour payer les fonctionnaires et ne reçoit que de très maigres aides de l’Etat.

Il est utile de rappeler que le ministère de la Solidarité nationale a consacré un budget de 5 milliards de dinars pour contribuer à cette action de solidarité au profit des nécessiteux, pendant ce mois de carême.

Ceci dit, le ministère de Solidarité participe à cette action avec 5 % du taux total, tandis que les communes et les wilayas couvrent le restant des frais, ce qui influe négativement sur la somme du couffin à distribuer aux nécessiteux, qui arrive à eux en général durant les derniers jours du mois sacré.

Les services des communes s’apprêtent à collecter des aides des coeurs charitables afin de les distribuer aux personnes en difficulté.

Notons que les présidents des Apc ont décidé de mener cette opération au niveau des établissements scolaires évitant d’accuser les élus locaux, d’avoir remis ces aides à des proches.

Quant au ministère des Affaires religieuses et Wakfs, il a décidé de mener les actions de solidarité d’envergure en coordination avec les Apc, en prétextant que le ministère ne disposant pas de grands espaces et de nombre suffisant d’agents pour distribuer des tonnes de denrées alimentaires , selon le porte-parole du ministère, Adda Fellahi.

Celui-ci a précisé que les mosquées s’occupent des actions caritatives, tandis que l’action de solidarité pendant le Ramadhan, relève du ministère de la Solidarité nationale.

Ennahda critique l’Etat d’être incapable de protéger le pouvoir d’achat du citoyen

Le mouvement Ennahda a critiqué la flambée des prix des produits alimentaires pendant ce mois de carême et a dit que la politique engagée par le gouvernement fait que les citoyens vivent des situations des plus tendues à l’approche du Ramadhan, en raison de l’incapacité des autorités de maîtriser le marché et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Ennahda a cité avec inquiétude dans son communiqué rendu public hier, la flambée des prix et les perturbations dans les marchés au point que seuls les spéculateurs tirent profit de cette situation, face au mutisme des autorités qui assistent tantôt en spectateur tantôt complices.

A ce sujet, cette formation a exhorté l’ensemble de ses militants et tout le peuple à faire preuve de solidarité avec les pauvres, nécessiteux et passants pendant ce mois sacré, en les accueillant chez eux et en leur offrant des repas et en menant d’autres actions à titre individuel et collectif qu’elle considère émanant de la religion de l’Islam.

Ennahda a également dénoncé la restriction de la liberté du travail associatif, soit dans la création soit l’exercice, en estimant que les réformes engagées par l’Etat, à savoir la libération du travail association n’est que la propagande, en continuant d’ailleurs à refuser d’agréer de nouvelles associations nationales nouvellement crées.

Il a été noté dans le communiqué d’Ennahda, que l’Etat n’est pas franc dans sa politique visant à éradiquer la pauvreté dans le pays, à travers une vision socioéconomique globale, en s’interrogeant également sur ce montant de 5 milliards de dinars réservé au couffin de Ramadhan au profit des nécessiteux, alors que plus de 6 000 milliards de centimes consacrés rien que pour la commémoration du cinquantenaire de l’Indépendance.