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Montée des violences en Syrie, l’opposition parle de plus de 130 morts en 24 heures

Montée des violences en Syrie, l’opposition parle de plus de 130 morts en 24 heures

La situation sécuritaire en Syrie s’est davantage dégradée après la mort de plus de 130 personnes, selon l’opposition, dans de nouvelles violences survenues ces dernières 24 heures à travers le pays alors que l’ONU a mis en garde dans un rapport contre “le risque d’un conflit à grande échelle”.

Durant la seule journée de vendredi, plus de 130 personnes ont été tuées dont plus de 90 à Houla (centre), selon un bilan du Conseil National Syrien (CNS), principale coalition de l’opposition syrienne. Le CNS a demandé samedi au Conseil de sécurité des Nations unies de convoquer une réunion d’urgence après les violences de Houla, près de Homs.

“Le Conseil National Syrien presse le Conseil de sécurité des Nations unies de convoquer une réunion d’urgence pour examiner la situation à Houla et pour déterminer les responsabilités des Nations unies face à de tels massacres, expulsions et mesures d’immigration forcée qui touchent des zones entières”, a déclaré Bassma Kosmani, responsable des relations extérieures pour le CNS, dans un communiqué.

Pour sa part, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué que plus de 90 personnes ont été tuées depuis vendredi dans des bombardements de l’armée contre la région de Houla.

Ces bombardements ont débuté vendredi sur la périphérie de Houla, en particulier sur les villages de Taldo au sud et Tibé à l’ouest, et ils se sont poursuivis jusqu’à l’aube, a précisé cette ONG.

Face à cette flambée de violences, l’OSDH a dénoncé l’inaction de la communauté internationale et de la Ligue arabe.

Les violences de vendredi sont intervenues alors que des observateurs des Nations unies sont déployés depuis avril pour surveiller un cessez-le-feu jusque-là ignoré.

Elles sont intervenues également au moment où l’émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan s’apprête à se rendre en Syrie, pour la deuxième fois après une première visite dans ce pays en mars dernier.

Son porte-parole Ahmad Fawzi a indiqué vendredi que M. Annan finalisait les préparatifs de son départ, tout en refusant d’en dire plus, notamment sur la date de la visite, pour des raisons de sécurité. Des diplomates ont, de leur côté, parlé d’une visite “en début de semaine prochaine”.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a indiqué vendredi dans un rapport que les opposants au régime du président Bachar al-Assad contrôlent désormais des parts “importantes” de certaines villes en Syrie où “le risque d’un conflit à grande échelle s’accroît”.

Le rapport qui doit être débattu devant le Conseil de sécurité la semaine prochaine, indique aussi que les forces gouvernementales syriennes “sont toujours responsables de violations massives des droits de l’homme”, que “les opposants intensifient leurs opérations” et que “des groupes terroristes établis” sont soupçonnés d’être impliqués dans plusieurs attaques mortelles.

“La crise est permanente sur le terrain et se caractérise par des violences régulières, une dégradation des conditions humanitaires, des violations des droits de l’homme et une confrontation politique continuelle”, est-il écrit dans ce rapport.

Selon les estimations de l’ONU, jusqu’à 10.000 personnes ont été tuées depuis le déclenchement du mouvement de contestation du pouvoir en place en Syrie en mars 2011. Un chiffre contesté par Damas qui attribue la plupart des attaques et attentats survenus dans le pays à des “groupes terroristes soutenus par des puissances étrangères”.

Dans ce sens, Ban Ki-moon souligne dans son rapport en particulier l’accroissement du nombre d’attentats à la bombe dans des villes comme Damas, Alep, Hama ou Idlib, redoutant la présence dans le pays d’une “troisième force” terroriste qui pourrait faire obstacle à un éventuel accord entre le gouvernement et l’opposition.

“La sophistication et la taille des bombes employées suggèrent un haut degré d’expertise, qui pourrait indiquer que des groupes terroristes établis se sont installés” dans le pays, poursuit-il.

Bien que la présence des observateurs de l’ONU en Syrie ait eu un “effet apaisant”, le rapport de M. Ban rappelle que “le niveau de violence reste élevé”.

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