Entretiens de Mme Clinton avec son homologue marocain
Le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Eddine Othmani et la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton ont entamé leurs entretiens dimanche à Rabat, dernière étape d’une tournée au Maghreb destinée à encourager les réformes démocratiques.
Il s’agit du premier entretien officiel entre Mme Clinton et un membre du gouvernement de l’islamiste Abdelilah Benkirane, entré en fonction début janvier.Avant ses entretiens avec son homologue, qui devaient être suivis d’un déjeuner de travail, Mme Clinton a rencontré un conseiller du roi Mohammed VI, M. Fassi Fihri.
Venant d’Alger, Mme Clinton clôture à Rabat une tournée dans les pays du Maghreb, commencée à Tunis où elle a participé à une réunion des pays “amis de la Syrie”.
Samedi à Alger, où elle s’est entretenue avec le président Abdelaziz Bouteflika, Mme Clinton a incité la Tunisie, l’Algérie et le Maroc à entretenir l’élan démocratique du Printemps arabe en approfondissant les réformes politiques.
“Je viens de Tunisie et demain je serai au Maroc, mon message est le même: les peuples du Maghreb (…) ont besoin et méritent de pouvoir décider pour eux-mêmes”, a-t-elle déclaré.
Washington et Rabat entretiennent des relations politiques étroites. Les Etats-Unis soutiennent notamment une autonomie sous souveraineté marocaine dans le conflit vieux de plus de 35 ans au Sahara occidental.
Après la victoire du parti Justice et développement (PJD, modéré) aux élections législatives de novembre — consécutif à l’adoption d’une nouvelle constitution — Mme Clinton, avait offert l’aide des Etats-Unis au nouveau Parlement marocain, “afin de renforcer l’Etat de droit, élever le niveau des droits de l’homme, promouvoir une gouvernance transparente et responsable, et travailler à asseoir des réformes démocratiques durables”.
Le Maroc maintient également des rapports étroits avec les Etats-Unis en matière de défense, Rabat ayant commandé il y a quatre ans 24 chasseurs F-16 dont quatre ont été livrés en août dernier, et les 20 restants devant être livrés au cours de cette année.
Depuis janvier, le Maroc a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour une période de deux ans.
Se félicitant du rôle du Maroc dans cette enceinte, un haut responsable américain — ayant requis l’anonymat et qui accompagne Mme Clinton — a rappelé dimanche que c’était ce pays qui a présenté au nom de la Ligue arabe le projet de résolution sur la Syrie, auquel la Russie et la Chine ont opposé leur veto.