Grèce : l'interdiction d'appareiller pour Ghaza sème la discorde chez les militants
Les garde-côtes grecs ont empêché samedi, pour le deuxième jour consécutif, les bateaux de la Flottille pour Ghaza d'appareiller des ports grecs, semant la discorde parmi les militants pro-palestiniens.
- Des dissensions ont gagné les derniers passagers de la ” Flottille internationale de la liberté”, qui espèrent briser le blocus maritime israélien de Ghaza, après qu’un bateau américain eut été arraisonné vendredi par les garde-côtes grecs après avoir levé l’ancre sans prévenir.
- Le mouvement palestinien islamiste Hamas a condamné la Grèce, qualifiant son action d'”inhumaine” et affirmant qu’Athènes faisait le jeu des Israéliens, tandis que les militants ont critiqué ce qu’ils considèrent comme une “sous-traitance de la politique étrangère israélienne”.
- L’organisation “Ship to Gaza” a affirmé que le Premier ministre grec Georges Papandréou a vendu “l’âme de la Grèce” en permettant aux “eaux territoriales israéliennes” d’atteindre ses côtes.
- Seulement quatre des dix bateaux initialement prévus étaient toujours dans la course samedi: “Gemika” (Espagne), “Tahrir” (Canada) ainsi que “Dignité Al Karama” et “Louise Michel” (France). Il n’est pas certain que l’aide destinée à Ghaza soit à leur bord, cette aide devant initialement être transportée par deux cargos qui n’ont pas levé l’ancre.
- Le bateau américain “Audacity of Hope” avait pris la mer sans prévenir une heure après que les autorités grecques eurent annoncé l’interdiction d’appareiller vendredi. Il a été rapidement intercepté par un bateau des garde-côtes, avec six hommes armés et masqués à bord.
- Les organisateurs de la Fottille pour Ghaza, furieux, ont accusé la Grèce de complicité, assurant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait remercié les leaders grecs et du reste du monde pour leur opposition à la “flottille provocatrice”.