Décadence du régime égyptien en place : Moubarak sur les traces de Ben Ali

Le président Egyptien Hosni Moubarak et Safwat el-Sharif ont démissionné respectivement de la tête du Parti National Démocratique (PND) et du secrétariat général du mêmé parti. Le fils du président, Gamal Moubarak, a été quant à lui, évincé du poste de président du comité politique du PND.

 Les rêves de Gamal Moubarak « s’évaporent »

Ces changements révèlent le grand cataclysme qui ébranle les hautes sphères du pouvoir en Egypte. Ces bouleversements ont été rendus possibles grâce à la mobilisation ininterrompue des jeunes manifestants qui réclament depuis 12 jours la démission de Hosni Moubarak ainsi que celle de son fils. C’est à présent chose faite puisque toute la direction du Parti national démocrate (PND) au pouvoir en Egypte a été écartée samedi, rapporte la télévision nationale. Parmi ces dirigeants figure Gamal, le fils du président Moubarak qui était jusqu’à récemment considéré par beaucoup comme le successeur potentiel de son père, au pouvoir depuis 1981. Un nouveau secrétaire général du PND a été désigné pour remplacer le fils du président, il s’agit de Hossam Badrawi, un membre de l’aile libérale du PND connu pour avoir de bons rapports avec l’opposition égyptienne. Il remplacera également Safwat Cherif à la tête du secrétariat général du PND. Ces changements est une manœuvre désespérée du clan présidentiel de mettre un terme à la révolte populaire de millions d’égyptiens qui ne jurent que par le départ du régime en place depuis plus de30 ans. Cette révolte a paralysé la vie politique, économique en Egypte. Cependant ces changements paraissent inutiles devant la détermination des manifestants à poursuivre leur révolte jusqu’à ce que Moubarak soit éjecté du pouvoir définitivement et que son parti soit dissout. Des analystes ont indiqué à la chaine de télévision BBC que la démission de Hosni Moubarak du PND et l’exclusion de son fils Gamal de Safwat Cherif du parti au pouvoir démontrent l’affaiblissement  de la famille du président. Ceci démontre en outre la régression de la mainmise de la famille Moubarak sur les affaires du PND mais aussi du pays. Cela veut par ricochet que les heures de Hosni Moubarak à la tête de l’Egypte sont comptées. Samedi matin, des inconnus ont fait exploser à Cheikh Zouwayed dans le Sinaï, à 10 kilomètres de la bande de Gaza, un gazoduc approvisionnant la Jordanie. Le gazoduc, qui se divise en deux sections, l’une acheminant du gaz vers la Jordanie, l’autre vers Israël, se trouve dans la localité de Lehfen, dans le nord du Sinaï.

Omar Suleiman aurait échappé à un attentat

La chaine américaine Fox News indique que le Vice Président Egyptien Omar Suleiman aurait échappé à un attentat qui aurait tué deux de ses gardes du corps peu après avoir été nommé vice président la semaine dernière. Omar Suleiman est l’ancien chef des services secrets Egyptien, artisan de l’alliance avec Israël et du blocus de Gaza coté Egyptien. L’information a été confirmée par un haut responsable de l’administration Obama. Si cette information était vraie, elle marquerait un tournant radical dans la révolution Egyptienne, l’armée, de l’intérieur, tentant de faire un coup d’Etat.
Si elle était fausse, elle servirait à justifier la répression et à qualifier les manifestants pro-démocratie de terroristes. L’administration Obama s’active en coulisse pour tenter de faire céder Moubarak au profit de Souleiman.