Au moins 68 morts dans des frappes américaines contre un refuge pour migrants africains dans le nord du Yémen
Au moins 68 personnes ont été tuées et 47 autres blessées dans des frappes aériennes américaines contre un refuge pour migrants africains dans la province de Saada, au nord du Yémen, a déclaré lundi le groupe Houthi.
Le ministère de l’Intérieur dirigé par les Houthis a déclaré que les attaques visaient un centre d’accueil abritant 115 migrants de nationalités africaines.
Il a déclaré que le refuge ciblé était supervisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qualifiant les frappes américaines de « crime de guerre à part entière ».
La chaîne de télévision Al-Masirah, dirigée par les Houthis, a publié des images montrant de vastes destructions sur le site bombardé, ainsi que des évacuations de blessés vers les hôpitaux.
Selon la chaîne de télévision, l’un des missiles américains n’a pas explosé et est actuellement traité par des équipes d’experts.
Les États-Unis n’ont pas immédiatement commenté ce rapport.
Les États-Unis ont mené plus de 1 200 frappes aériennes au Yémen depuis le 15 mars, tuant plus de 225 civils et en blessant plus de 430, principalement des femmes et des enfants, selon les données des Houthis qui excluent les pertes parmi leurs forces.
Le président américain Donald Trump a déclaré le mois dernier qu’il avait ordonné une « action militaire décisive et puissante » contre le groupe Houthi et a ensuite menacé de « les anéantir complètement ».
Les Houthis ciblent les navires traversant les mers Rouge et d’Arabie, le détroit de Bab al-Mandeb et le golfe d’Aden depuis novembre 2023 en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où plus de 52 000 personnes ont été tuées dans un assaut israélien brutal depuis plus de 19 mois.
Le groupe a cessé ses attaques lorsqu’un cessez-le-feu à Gaza a été déclaré en janvier entre Israël et le groupe de résistance palestinien Hamas, mais les a reprises après qu’Israël a renouvelé ses frappes aériennes sur Gaza le mois dernier.
