-- -- -- / -- -- --
إدارة الموقع
2e coup d'Etat en moins de 10 mois

Coup d’Etat au Mali:le colonel Assimi Goïta nommé président

Echoroukonline
  • 422
  • 0
Coup d’Etat au Mali:le colonel Assimi Goïta nommé président
AP
Le colonel Assimi Goïta lors d’une réunion a Bamako, le 22 août 2020

Le colonel Assimi Goïta, a été déclaré vendredi président de transition du Mali par la Cour constitutionnelle quelques jours après avoir mené un deuxième coup d’Etat contre le pouvoir civil.

Le deuxième coup de force militaire conduit en neuf mois au Mali prend une nouvelle dimension: la Cour constitutionnelle malienne a déclaré, vendredi 28 mai, le colonel Assimi Goïta chef de l’Etat et président de la transition censée ramener les civils au pouvoir.

Un arrêt de la cour dispose que le vice-président de la transition – le colonel Goïta – « exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition a son terme », et qu’il portera «le titre de président de la transition, chef de l’Etat ». La Cour constitutionnelle s’appuie sur la «vacance de la présidence » consécutive a la démission de celui qui était jusqu’alors le président de la transition, Bah N’Daw.

“On en a marre. On veut que les Français partent et que la Russie arrive”

«Je le dis de façon officielle, le nom donné (pour le poste de Premier ministre) est celui de Choguel Maïga», a dit a la presse un porte-parole du mouvement, Jeamille Bittar.

Plusieurs centaines de Maliens ont manifesté dans l’après-midi a Bamako leur soutien aux colonels et, pour nombre d’entre eux, leur hostilité envers la France, réclamant l’engagement de la Russie.

«On en a marre. Les dirigeants, ils font n’importe quoi. On veut que les Français partent et que la Russie arrive», a dit Adama Dicko, la trentaine, entouré de manifestants arborant d’innombrables portraits des colonels, un vaste drapeau russe et des panneaux anti-français.

Mali: le président et le premier ministre de transition ont démissionné

Le président et le Premier ministre de transition maliens ont démissionné mercredi 26 mai après leur arrestation lundi par les militaires dans ce qui s’apparente a un deuxième coup d’Etat en neuf mois.

Bah N’Daw, président malien, et Moctar Ouane, son premier ministre, «ont démissionné devant l’arbitre», la mission de médiation internationale actuellement au Mali, a assuré Baba Cissé, conseiller spécial du colonel et vice-président Assimi Goïta. «Les négociations sont en cours pour leur libération et la formation d’un nouveau gouvernement», a-t-il ajouté.

Un membre de la délégation internationale a confirmé sous couvert d’anonymat a l’Agence France-Presse (AFP) que le président de transition avait démissionné. Cette délégation s’est rendue mercredi matin au camp militaire de Kati, a une quinzaine de kilomètres de Bamako, pour rencontrer les deux dirigeants, qui y sont retenus depuis leur arrestation. En août 2020, quand le président élu Ibrahim Boubacar Keïta avait été renversé par le même Assimi Goïta et un groupe de colonels, il avait annoncé la nuit même sa démission de Kati.

Appels a la libération immédiate des deux hommes

Le colonel Goïta a accusé mardi les deux hommes d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le vice-président chargé des questions de sécurité, attribution primordiale dans un pays pris par la tourmente de la propagation djihadiste et des violences en tous genres. Le nouveau gouvernement annoncé lundi déchargeait de leur portefeuille sécuritaire deux des acteurs principaux du putsch d’août 2020.

L’arrestation des deux dirigeants et de plusieurs hauts personnages de l’Etat a provoqué une multitude de condamnations a l’encontre des militaires. Une grande partie de la communauté internationale réclame leur libération immédiate et a un retour a la transition politique.

Le président français, Emmanuel Macron, a parlé de « coup d’Etat dans le coup d’Etat », référence au putsch qu’avaient mené les colonels en 2020. Ils ont ensuite installé des autorités de transition, mais conservé la mainmise sur les leviers du pouvoir. Ils se sont aussi engagés a rendre le pouvoir a des civils élus au bout de dix-huit mois.

Le coup de force, énième soubresaut de l’histoire contemporaine malienne, soulève une multitude de questions quant a son impact sur la lutte antidjihadiste et sur l’état de la gouvernance au Mali, et plus immédiatement sur la relation future avec les colonels et le respect des échéances prévues, comme la tenue d’élections début 2022.

Mali: le colonel Goïta annonce avoir démis le président et le Premier ministre

Le colonel Assimi Goïta, vice-président du Mali, a annoncé, mardi, avoir démis de leurs fonctions le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane, arrêtés la veille par des membres de l’armée. Le colonel Assimi Goita les accuse d’avoir enfreint la charte de la transition.

Au lendemain de l’arrestation par des membres de l’armée malienne du président, du Premier ministre et du ministre de la Défense du gouvernement intérimaire, l’homme fort de la junte Assimi Goïta a déclaré, mardi 25 mai,  avoir déchargé les dirigeants de transition de “leurs prérogatives”.

Tentative de coup d’Etat au Mali..l’Algérie réagit

L’Algérie suit avec une très grande préoccupation les derniers développements intervenus au Mali et réaffirme son soutien aux autorités maliennes de transition, sous le leadership du Chef de l’Etat M. Bah N’Daw.

«L’Algérie suit avec une très grande préoccupation les derniers développements intervenus en République du Mali et souligne son ferme rejet de toute action de nature a consacrer un changement de Gouvernement par la force, en violation du principe cardinal de l’Union Africaine en la matière», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

«L’Algérie appelle, ajoute la même source, tous les acteurs concernés a faire preuve d’un sens de responsabilité et a privilégier le dialogue afin de préserver le déroulement paisible et pacifique de la transition et de maintenir la paix et la stabilité dans le pays».

«L’Algérie réaffirme son soutien aux autorités maliennes de transition, sous le leadership du Chef de l’Etat M. Bah N’Daw, auxquelles elle n’a cessé d’apporter un appui multiforme en vue d’aboutir au retour définitif de l’ordre constitutionnel, sur la base des engagements souscrits aux termes de la Charte de transition adoptée le 12 septembre 2020, et entérinée par l’ONU, l’UA et la CEDEAO», peut-on lire dans le communiqué émanant du département de Sabri Boukadoum.

Des membres de l’armée malienne ont arrêté lundi 24 mai le président Bah Ndaw, le Premier ministre Moctar Ouane et le ministre de la Défense Souleymane Doucouré après un remaniement, accentuant le chaos politique au Mali après le putsch militaire de l’an dernier.

Ils ont tous les trois été emmenés sur une base militaire a Kati, en dehors de la capitale Bamako, quelques heures après que deux membres de l’armée ont perdu leur place au sein du gouvernement lors du remaniement. Ces arrestations surviennent après le putsch militaire d’août dernier lors duquel…

De son côté, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres s’est dit profondément préoccupé par la détention des dirigeants civils de la transition malienne et a appelé au calme et a leur libération inconditionnelle.

Ajoutez un Commentaire

Tous les champs sont obligatoires et votre e-mail ne sera pas publié. Veuillez respecter la politique de confidentialité.

Votre commentaire a été envoyé pour examen, il sera publié après approbation!
Commentaires
0
Pardon! Il n'y a pas de contenu a afficher!