David Pearce :” L’Algérie n’est pas à l'abri de ce qui se passe dans les pays arabes “

Le chef de la représentation diplomatique américaine à Alger, David Pearce a indiqué jeudi que l’Algérie n’est pas épargnée par ce mouvement de changement qui traverse les pays arabes, ces trois derniers mois, marqué par la chute de plusieurs régimes et d’autres se trouvant sous haute pression. Le diplomate a appelé les autorités algériennes à ouvrir les voies du dialogue et à répondre aux aspirations de la population…

 Pearce a dit que son pays souhaite que l’Algérie tire des leçons des révoltes vecues par  un certain nombre de pays arabes, ces derniers temps, et a affirmé que « les réformes donneront leurs fruits avec le temps et  de manière transparente, sincère, sérieuse et pacifique ». « Les États-Unis encouragent le changement démocratique profond qui se développe  en Algérie », a-t-il ajouté.

 Le diplomate américain a expliqué que ces événements, fruits de la  colère qui règne dans plusieurs pays arabes découlent de la situation de stagnation qui caractérise ces pays. Il a ajouté que l’Algérie doit dépêcher des réformes avant qu’il ne soit trop tard, préférant, en outre, de ne pas divulguer le contenu de la discussion qu’il a eue avec le chef de l’ État avant son départ.

 Au sujet de son parcours, ici en Algérie, Pearce a indiqué avoir opté, dès son arrivée, à multiplier les visites des responsables des deux pays, dans le but de consolider les relations de coopération. Il a également souligné que les relations bilatérales des deux pays ont été caractérisées par leurs aspects sécuritaires, notamment en ce qui concerne la lutte antiterroriste. Il a ensuite indiqué des dossiers signés entre Alger et Washington, sur le plan économique. « L’Algérie est un pays incontournable qui dispose de potentialités humaines, matérielles et géostratégiques », a-t-il annoncé. « J’ai visité de nombreuses villes algériennes depuis que je suis ici, et j’ai vu des Algériens doués et compétents. Ce qui donne de l’espoir au pays », a-t-il ajouté.

 Au sujet de la participation des États-Unis dans les bombardements contre les forces de Mouammar Kadhafi, le diplomate américain a dit de que le président Barack Obama avait  tant réfléchi avant de prendre une telle  décision de rejoindre les forces de coalition. Selon  Pearce, Washington a opté pour protéger les civils de l’atrocité du régime libyen. Interviewé au sujet de Sahara Occidental,  Pearce a dit que son pays soutient les démarches du secrétaire général de l’ONU dans le but de trouver une solution pacifique au conflit sahraoui.