Echorouk sonde la rue marocaine : « Ici, ce n’est pas l’Egypte, ni Israël, nous sommes frères et le football ne pourra pas nous séparer !»

Mehdi résume très bien le sentiment de la rue marocaine. Pour lui le championnat marocain est devenu « tkharbiq » et donne plus envie de voir plus, alors les gens vont voir chez eux la Champion’s Ligue. Toutefois, on commence au Maroc, à croire en la bonne étoile de l’équipe actuelle, notamment après la victoire sur la Tanzanie.

• La rue marocaine n’est plus ce qu’elle était. Finie l’époque ou on parlait foot lié aux stars du genre Timoumi, Biyaz, Doumi et Aziz Bouderbala, ou à l’époque plus récente de Bassir, Hadji et Chibou. Comme nous le dit si bien Mehdi, un vendeur de chaussures à Maârif, à Dar el-Beida, «  le temps est à la disette », mais tout en se rattrapant qu’en fait, « l’appétit vient en mangeant ».
• Mehdi résume très bien le sentiment de la rue marocaine. Pour lui le championnat marocain est devenu « tkharbiq » et donne plus envie de voir plus, alors les gens vont voir chez eux la Champion’s Ligue. Toutefois, on commence au Maroc, à croire en la bonne étoile de l’équipe actuelle, notamment après la victoire sur la Tanzanie.
• Que l’Algérie soit dans le même groupe que le Maroc ne perturbe pas les Marocains outre-mesure. Mieux, on est complètement décomplexé par ce fait. Les jeunes Marocains connaissent par cœur le nom des joueurs algériens, et on vous citera volontiers Bouguerra, Lacen et Yebda. On peut même voir des jeunes porter des tricots frappés à l’effigie des joueurs algériens !
• Les filles marocaines vous conteront de belles histoires sur les joueurs algériens et trouvent toujours que les plus beaux garçons du groupe sont Ziani et Antar, alors que les garçons sont nostalgiques et préfèrent l’époque de Rabah Saâdane.
• On n’a senti à aucun moment de la rancœur envers l’Algérie, malgré tous les différends à propos du Sahara Occidentale, au contraire, on a senti chez les Marocains de la bonté, de l’amabilité et beaucoup de sympathie. Pour Hichem, un universitaire, « entre l’Algérie et le Maroc il y a une longue histoire de culture et de civilisation, et ce n’est pas un ballon en cuir gonflé qui va perturber cela ».
• Un vénérable Monsieur, Abdessabour, affirme que les médias des deux pays « sont appelés à jouer un rôle de modérateurs et de sages, afin de ne pas gonfler les jeunes avant de les jeter dans des querelles verbales et physiques dont on ne peut que regretter par la suite ».
• Il est vrai que les Marocains ont supporté l’Algérie lors du dernier Mondial en Afrique du sud, mais aussi lors de la CAN 2010. De ce fait, les jeunes marocains se plaisent à dire que, entre Algériens et Marocains, le sport est plus fort que la politique, et que les perdants vont supporter ceux qui se qualifieront…