Érosion des réserves de change: l’Algérie en panne de solutions!

La confirmation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia quant à la baisse de la réserve de change du pays à hauteur de 90 milliards de dollars, l’Algérie aura consommé 104 mds USD de sa réserve de change au cours des quarante-huit (48) derniers mois, soit 26 mds USD par an.

La crise de pétrole et la crise économique qui se sont abattues sur l’Algérie ont démontré clairement que l’économie nationale est devenue un appareil dévorateur de fonds, surtout si l’on sait qu’il n’y plus aucun sous dans le fonds de régulation des recettes (FRR). A cela s’ajoute, le stock des réserves de change qui a diminué de moitié.

Un simple aperçu de l’érosion des réserves de change depuis juin 2014, date à laquelle la crise de pétrole a éclaté, nous permet de constater que l’économie nationale, essentiellement les importations, ont entraîné un recul inquiétant de ces réserves (-104 mds USD), qui se sont établis –faut-il le rappeler, à cette même date à 194 milliards de dollars.

Plus alarmiste, le Premier ministre a estimé qu’elles devraient se situer à hauteur de 80 milliards de dollars fin d’année en cours, et c’en dépit d’un rebondissement des cours de pétrole qui ont franchi, voici quelques mois, la barre des 70 dollars le baril.

Et comme un malheur ne vient jamais seul, la crise pétrolière a engendré en 2017 l’épuisement total du fonds de régulation des recettes ; qui était établi pourtant à 55 milliards de dollars (environ 6.215 milliards de dinars).

De l’avis des observateurs, cet effritement effréné des réserves de change s’explique par le maintien des importations malgré les décisions de l’Exécutif en faveur de la réduction de la facture d’importation, à travers entre autres l’instauration des licences d’importation, l’interdiction de plusieurs produits de consommation à l’importation ainsi que l’établissement d’une taxe supplémentaire provisoire préventive, dont l’entrée en vigueur est prévue le mois prochain.

Hassen Houicha / Traduit par: Moussa. K.